L’Europe notre ennemi extérieur
Par Philippe Germain
Mais pourquoi tant d’euroscepticisme chez les maurrassiens ? C’est simple, nous partons de l’hypothèse qu’une des premières affirmations de Charles Maurras – considérée par le politiquement correct comme ringarde – est au contraire d’actualité. Et même terriblement d’actualité : oui, la République est plus que jamais le règne de l’étranger.
Dans le terrible phénomène de déconstruction actuel, seulement deux choses résistent de la civilisation occidentale latine (et non de celle de l’Occident anglo-saxon). En bas, la famille et, en haut, la nation, fondée sur l’histoire, inscrite dans la durée, le passé et le poids des pères. La nation, c’est notre héritage qu’il faut préserver. Sans elle, toute ouverture au monde est désastreuse.
En France, le roi est le meilleur garant de la nation. Sans lui, pour la préserver, il faut éviter de s’enliser dans la guerre culturelle du temps long préconisée par Antonio Gramsci et, au contraire, D’ABORD faire face POLITIQUEMENT aux ennemis extérieurs, dont la République se montre impuissante à nous protéger. Il y a l’ennemi principal qui est le djihadisme et l’islamisme, avec qui la France est en guerre commencée avec les chiites du hezbollah libanais en 1985-86 puis étendue aux sunnites depuis 1994 lors de la guerre civile algérienne. Cette guerre ne se contente pas des formes classiques mais utilise la stratégie de l’indirect avec l’immigration surnommée « Grand remplacement ». Le second ennemi extérieur c’est l’Europe comme tremplin du mondialisme anglo-saxon. Moderne écho du léopard anglais sur mer et de l’aigle germain sur le continent encerclant le lys français.
Il y a aussi les ennemis intérieurs dont l’influence est au service de l’étranger : les islamo-gauchistes et leurs alliés wokistes au service du Califat, les progressistes au service de l’Amérique et de ses vassaux anglo-saxons et, enfin, les ethno-impérialistes au service de l’Allemagne pangermanique.
En conséquence, si le philosophe Julien Freud a raison et qu’« il n’y a de politique que là où il y a un ennemi » alors il faut prioriser l’ennemi de la France. Oui, l’ennemi principal de la France (car ce n’est pas la République qui est attaquée comme on nous le serine…) c’est l’islamisme du Grand remplacement migratoire. Mais, car il y a un mais… l’ennemi prioritaire c’est l’Europe. Oui l’Europe puissance qui pousse à l’immigration tout en privant la France des moyens politiques de sa préservation. C’est bien l’Europe qui maîtrise le robinet infernal et il est inutile de vider la barque France tant que le robinet européen n’aura pas été coupé.
Soyons clairs, très clairs : nous avons priorisé la chose Europe, et non pas le mot. Nous traitons de ce qu’elle est aujourd’hui et non pas de ce qu’elle devrait être demain. Nous traitons de l’Europe véritable. Nous ne menons pas des réflexions métapolitiques mais nous recherchons des solutions politiques face à la décivilisation qui s’accélère. Si la France veut sa délivrance, il nous faut penser clair.
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