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Combat royaliste 17

L’illogique construction de l’Europe

Par Philippe Germain

Organiser notre empirisme… mais comment ? En établissant des relations entre les faits constatés lors de notre enquête sur l’Europe et en dégager l’idée directrice.

L’imaginaire est la base de l’Europe. D’abord sous forme d’un mythe puis ensuite du rêve unitaire d’empire. Le mythe c’est celui de l’union de la princesse phénicienne (libanaise) Europa avec le dieu Zeus. À partir de 778, le rêve d’une Europe impériale sur un vaste espace succède au mythe grec, et le pape Adrien salue déjà Charlemagne, ce « nouvel empereur Constantin ». Puis, le carolingien, par ses conquêtes de la Baltique à Rome, de l’Ebre à la Save, réalise le rêve. En 800, suite aux invasions des Germains, Huns, Slaves et Arabes, Charlemagne devient empereur chrétien d’Europe. Il favorise l’unité morale de la Chrétienté médiévale qui se brisera au XVIe siècle avec le protestantisme allemand.

Depuis la désagrégation en 839 de l’éphémère Empire carolingien, le rêve impérial continue de nourrir l’imaginaire européaniste. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce rêve peut devenir réalité en période de crise, comme celle de la Terreur jacobine avec l’Empire napoléonien ou celle du « mauvais traité » de Versailles avec le Reich hitlérien. Enfin, celle de la guerre froide EU/URSS avec l’Union européenne technocratique. Se dégage ainsi une loi historique du rêve européaniste qui, suite à des crises, s’incarne en Empire entraînant la guerre d’expansion.

L’Europe née de la guerre froide est fragile. C’est un imbroglio géographique, linguistiquement une tour de Babel, racialement un leurre, historiquement une succession d’échecs, diplomatiquement une soumission aux États-Unis, démographiquement un suicide par vieillissement et dénatalité, économiquement une régression par désindustrialisation.

Et malgré tous ces handicaps, la construction d’un État supranational progresse au détriment de la nation française. Dès 1949, c’est la création du Conseil de l’Europe. En 1951, c’est la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) avec son Conseil des ministres et sa Cour de justice. Puis, 1957, et la Communauté économique européenne (CEE) et la Politique agricole commune (PAC). Le Parlement européen arrive en 1962. Les accords de Schengen de 1985 abolissent les frontières. L’Acte unique de 1986 accroît le poids politique européen dans les États nationaux. L’Union européenne est fondée avec sa monnaie unique en 1992 à Maastricht. Le Traité de Lisbonne permet, en 2007, à l’Empire informel de passer outre les élections. Voilà l’État supranational de l’Europe véritable.

La loi historique Bainvillienne établissant qu’aucune fédération d’États n’est concevable sans fédérateur serait-elle donc fausse ? Bien au contraire car les euro-technocrates utilisent le fédérateur des faibles, c’est-à-dire la peur. D’abord peur du bloc soviétique, plus dernièrement la grande peur de la pandémie COVID-19 et aujourd’hui peur du populisme qu’incarnerait la Fédération de Russie.

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