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Parce que nous ne devons pas avoir la mémoire courte pour avoir un avenir (meilleur ?)

Adègne Nova

8 mai… il y a 79 ans, un acte de capitulation était signé à Berlin à 23h01. La guerre est finie, la guerre est gagnée, fêtons la victoire… une de plus !

Eh oui, le nombre de batailles remportées par les Français, par les troupes royales, par les royalistes, contre les barbares, contre l’ennemi, contre les républicains… est considérable : Isarn face à une armée de Sarrasins à la bataille de Chevalon en 965, Néel Ier de Saint-Sauveur contre une armée anglo-saxonne à la bataille du Val de Saire durant l’été 1000, les troupes de Philippe Auguste face à une coalition menée par l’empereur du Saint-Empire Otton IV à la bataille de Bouvines le 27 juillet 1214, Bertrand du Guesclin à la bataille de cocherel contre les Anglais le 16 mai 1364, l’armée française commandée par Turenne sur l’armée espagnole des Flandres à la bataille des Dunes le 14 juin 1658, les Français menés par le maréchal de Villars à la bataille de Denain contre les Austro-Hollandais du Prince Eugène le 24 juillet 1712, les Vendéens à la bataille des Clouzeaux qui repoussent une attaque républicaine visant à détruire l’armée de Charette le 20 mars 1794, les Chouans le 8 mars 1796 durant le combat d’Andigné contre un convoi républicain… l’énumération ne saurait être exhaustive !

Tout ce sang, tous ces morts, toute cette haine, toutes ces rancœurs pour quoi, je vous le demande ?

Quand les rois se battaient aux côtés de leurs hommes (voire même devant tout le monde, tel François Ier), c’était dans le cadre de la poursuite d’un projet politique – la construction de la France –, dans l’intérêt des Français ; quand les républicains se sont battus, et sont prêts à le faire encore, c’est pour que vive – survive – le régime et, de fait, aujourd’hui, c’est bien malheureux mais c’est ainsi, nos ancêtres qui se sont battus, l’ont fait pour que, finalement, notre pays soit un pays dominé par l’Union européenne sous la coupe allemande, soit un pays qui recourt à la langue anglaise à tout bout de champ, soit un pays qui ne sait plus quoi faire des immigrés, soit un pays endetté comme ça n’est pas permis du fait de l’impéritie de ses dirigeants, soit un pays dépendant du monde industriellement, soit un pays qui tue ceux qui le nourrissent… Alors à quoi a servi la mort de dizaines de combattants, fêtés ce 8 mai, comme la mort de ceux auxquels certains pensent encore un peu qui ont péri dans les tranchées puantes « de l’Aviatik », « du Taube », « de l’Albatros», « du Fokker », ou dans « la parallèle de l’Amazone », etc. ?

Les rois de France ont toujours fait preuve de courage, travaillant à la grandeur de leur royaume entourés d’hommes de qualité de la classe des milites que la mémoire des familles contribuera à honorer… je n’ose établir une comparaison dans le contexte actuel. Néanmoins, il est évident que, pour nous royalistes, la commémoration de ce jour n’a pas la même signification que pour les républicains qui gangrènent le pays souhaitant majoritairement désarmer et incriminer les gens d’arme tout en s’étonnant de la violence qui gagne du terrain partout, même dans les plus petites communes ; la commémoration de ce jour est d’autant plus importante que du sang bleu a coulé entre 1939 et 1945 (comme entre 1914 et 1918 et avant…).

Comme les rois qui ont fait la France, nous aimons notre pays et, en ce jour singulièrement, nous pensons à ses enfants qui sont tombés pour lui ; les mots du général Christian Clarke de Dromantin résonnant distinctement dans notre esprit : « Enraciné dans une vieille province, on se sent français aussi naturellement qu’on respire. Dès lors, pour nous, la France ne peut être que somptueusement belle. Elle l’est par sa langue, par sa culture, par son terroir, par ses capacités de toutes sortes et, synthétisant le tout, par son histoire très ancienne, remplie de merveilles et de drames. Elle est imprégnée de ses rois capétiens qui, en huit cents ans d’efforts incessants, l’ont façonnée province après province (…) ».

Jacques Amyot disait que « la mémoire est le trésor de l’entendement ». Ah si seulement tout un chacun en prenait un peu conscience… et célébrons Castillon le 17 juillet (1453), Fontenoy le 11 mai (1745), Chesapeake le 5 septembre (1781)… de vraies belles victoires françaises !