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EDITORIAL de Philippe SCHNEIDER

Rendre les libertés réelles aux populations

1934, Hitler, depuis un an chancelier du Reich après avoir gagné les élections, veut annexer l’Autriche, son pays natal. C’est la première tentative « d’Anschluss ». Un pays réagit immédiatement en massant une armée à la frontière autrichienne et menaçant d’intervenir si l’Allemagne poursuit son projet. Ce pays, c’est l’Italie dont le dirigeant principal est Mussolini. Il est objectivement le principal adversaire de l’Allemagne nazie.

Fin 1935, l’Italie attaque l’Ethiopie pour agrandir son empire colonial. C’est mal vu des Anglais qui, par le truchement de la Société des Nations fait condamner l’Italie. Des sanctions politiques et économiques sont prises. Les Français, comme des « moutons », suivent bêtement, ce qui est condamné fort justement par l’Action Française. La conséquence est catastrophique pour la suite car, du coût, l’Italie se rapproche de l’Allemagne et ils deviennent alliés. Que se serait-il passé en 1940 si l’Italie avait été de notre côté ?

Pourquoi parler de cela ? Car la même erreur semble se reproduire aujourd’hui : Les Etats Unis d’Amérique dirigés par le stupide Joe Biden – comme presque tous les présidents américains en politique étrangère ! – veut  prendre des sanctions contre la Russie qui est accusé d’oser avoir des actions dans le monde « non correctes ». En fait, agir un peu comme les USA en plus modéré (interventions dans la politique intérieure d’autres pays par exemple). Et il veut entraîner tous les pays de l’OTAN dans cette politique. Elle est désastreuse et ne peut qu’entrainer un rapprochement de plus en plus étroit entre la Russie et la Chine. Il est cependant probable que la Russie ne le souhaite pas, comme Mussolini ne souhaitait sans doute pas l’alliance allemande. Les conséquences peuvent être terribles.

Biden est venu faire une tournée en Europe pour donner ses ordres et à envoyer son secrétaire d’Etat les préciser. Angela Merkel semble rechigner. En fait, elle veut que le gazoduc qui doit relier la Russie à l’Allemagne qui est presque terminé entre en activité. Il semble que les Américains, sans doute à contre cœur, l’aient accepté car les sanctions prises contre les entreprises participants à sa réalisation ont été discrètement levées. Pour le reste les Allemands sont d’accord. Que va faire l’homme qui nous sert de Président ? Il dit qu’il a le droit de parler avec le Président Poutine. C’est bien. Mais encore ? La France doit parler avec la Russie comme avec un pays ami avec qui nous devons avoir des relations amicales. La première chose serait de reconnaître la Crimée comme faisant parti de la Russie, ce qui est vrai historiquement. Ce serait un fait marquant qui permettrait de discuter plus sereinement des autres problèmes qui peuvent exister et passer des accords économiques et commerciaux avec ce grand pays. Ce pourrait être l’amorce d’une grande politique étrangère indépendante tout en gardant nos alliances, seule l’intégration de notre armée dans l’organisation militaire de l’OTAN doit être supprimée. Le problème est justement qu’il faut être indépendant pour le faire, ce qui n’est plus le cas. La France doit rendre des comptes aussi bien à Bruxelles/Berlin qu’à Washington. C’est vrai dans ce domaine comme dans tous les autres : économie, finances, agricultures, justice,… et même en grande partie notre défense. Notre Président ne fait rien car il ne peut rien faire sinon d’être un pâle « porte parole ». Alors, il parle pour faire semblant de faire quelque chose. Et un autre président (ou présidente) ne ferait rien de plus car prisonnier du système.

Dès lors, pourquoi voter ? Aucun candidat potentiel (pour l’instant) à la présidence ne propose de « casser » ce système et d’abord de reprendre notre indépendance nationale. Il y a longtemps que le Rassemblement National a abandonné ce qui avait fait la force du Front National !

Pour les Français, tout dépend de l’élection présidentielle. Ils ont ainsi largement boudé les élections locales que nous venons de vivre. Ils considèrent que les candidats à ces scrutins ne sont que des représentants « d’écuries » présidentielles. C’est souvent vrai dans notre pays trop centralisé. Il faut dire aussi que le stupide découpage en « grandes régions » est un véritable « repoussoir ». Que peut signifier « Grand Est » pour un Lorrain sinon une preuve de plus du stupide centralisme technocratique parisien ? Cependant, c’est aussi faux car c’est au plan local que des personnalités intéressantes peuvent faire preuve d’efficacité pour le bien commun, même dans notre régime républicain. Et il y a bon nombre de personnes qui s’engagent au niveau local, et nous en trouvons aussi bien  dans des partis – quelque soit le parti – ou indépendants. Et c’est dommage qu’ils ne soient pas reconnus la plupart du temps. En fait, c’est à ces élections, dans un pays « normal » qu’il devrait y avoir le plus de participation car ces élus vont s’occuper de la vie des personnes dans leur quotidien. Mais il faudrait aussi qu’ils aient plus de pouvoirs réels. Donc que l’on en finisse avec la centralisation républicaine.

Rendre les libertés réelles aux populations, aux collectivités locales, voilà un « programme » à suivre. Et en même temps, mais c’est indispensable pour  y arriver, rendre sa liberté à notre Nation. Il nous faut un pouvoir indépendant, fort dans les domaines régaliens et permettant aux Français de reprendre leurs libertés. Ce seraient  « les républiques françaises sous le Roi ».  C’est impossible dans notre république apatride qui n’a plus rien de « Française ».