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Czech billionaire Andrej Babis (C,R), chairman of the ANO movement (YES) kisses Marek Prchal, PR manager of ANO for social media at ANO headquarter after Czech elections on October 21, 2017 in Prague.

En République tchèque, le succès tonitruant des partis populistes

Andrej Babis (au centre), samedi. MICHAL CIZEK/AFP

La vague de rébellion populiste qui traverse l’Europe d’Ouest en Est et du Nord au sud, continue de frapper. Ce samedi, c’est à Prague qu’elle est venue bousculer l’ordre des partis traditionnels, lors de législatives qui ont vu l’Association pour des citoyens mécontents (ANO) du milliardaire Andrej Babis l’emporter haut la main sur tous les autres partis, avec quelque 30% des suffrages. Ce samedi, cet homme d’affaire rusé – qui promet de nettoyer les écuries politiques de la corruption et de lutter plus efficacement contre le diktat de Bruxelles, mais sur lequel pèse une mise en examen pour détournement de subventions européennes et une enquête sur sa supposée collaboration avec la police politique à l’époque communiste – est arrivé grand vainqueur du scrutin.

L’autre «surprise» du scrutin a été la percée très substantielle du parti d’extrême droite SPD et de son chef Tomio Okamura, un citoyen nippo-tchèque qui a engrangé plus de 11% des voix – un résultat qui le met à égalité avec le parti conservateur de la Démocratie civique ODS (11%), seul parti traditionnel à ne pas s’effondrer contrairement au parti social démocrate CSSD. Ce dernier, qui dominait le précédent gouvernement, subit une écrasante défaite avec un score divisé par trois, en comparaison avec les précédentes élections (à peine plus de 7%). Les communistes ont également perdu des points, plafonnant à 8%.

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