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Manchester : le terrorisme islamiste poursuit sa guerre contre l’Europe

Des officiers de police aident une jeune fille blessée dans l’attentat, lundi soir à Manchester. Crédits photo : Goodman/LNP/Shutterstoc/SIPA/Goodman/LNP/Shutterstoc/SIPA

Le quartier nord de Manchester a des allures de ville fantôme. Un silence lourd s’est imposé. Un vaste périmètre de sécurité interdit tout véhicule dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour de la Manchester Arena, où 22 personnes ont perdu la vie et 59 ont été blessées lundi soir.

Le lendemain matin, ce quartier populaire est sous le choc. De rares passants longent les murs, mis à part des nuées de journalistes. La gare Victoria, contiguë à la salle de concert, est fermée, scène de crime passée au peigne fin. Soudain, un groupe de jeunes déboule dans une rue. Le grand centre commercial Arndale est évacué. «Quelqu’un a entendu une détonation et a crié, on a vu des gens s’enfuir en courant», raconte une vendeuse. Fausse alerte? Une personne est arrêtée, sans lien avec les événements de la veille. Au sud de la ville, les gens se mettent à courir au son d’une explosion qui fait trembler une maison. Un engin délibérément déclenché par la police. Les nerfs sont à cran. Des hélicoptères font du surplace dans le ciel. Des spectateurs du concert, valise à la main, sont pressés de rentrer chez eux, loin de cette scène de cauchemar. Jenny Rayson, 18 ans, venue avec sa sœur Alexandra, 19 ans, de Middlesbrough, à l’autre bout du pays, laisse couler une larme sur son maquillage. Elles ont passé la nuit cloîtrées dans leur chambre de l’Holiday Inn, à surfer nerveusement sur les réseaux sociaux. Elles avaient acheté leurs billets pour le concert d’Ariana Grande, l’idole des ados’, il y a plus d’un an. Elles étaient assises près de la scène. Le concert venait de finir, vers 22 h 30. Les lumières s’étaient rallumées. «On a entendu un grand bruit. On a d’abord pensé que quelque chose était tombé, raconte Jenny. Puis ça a été la bousculade, les gens poussaient. Près de la sortie, j’ai vu quatre adolescentes au sol couvertes de sang. J’ai compris.»

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