Ils ont raison. La démarche de la librairie était provocatrice mais elle était légale. Le pouvoir sous Macron aura franchi toutes les limites, piétiné allègrement toutes les libertés, et il fallait tout de même le culot de nos dirigeants pour oser voiler de noir une librairie. Le symbole est énorme : c’est le livre, le savoir, l’expression, la liberté, l’écrit, c’est une part de notre civilisation que l’on voile ainsi de noir.
L’émotion est légitime, mais elle est, une fois encore, à sens unique. Curieusement, nos bonnes consciences aujourd’hui sur le pied de guerre sont restées muettes lorsque des librairies réputées de droite ont été attaquées, saccagées, taguées, perturbées. Mediapart, Le Monde, Télérama, Libération, Marie Claire sont demeurés de marbre lorsque la Librairie des Deux Cités, à Nancy, a subi les attaques des antifas en février 2022, à l’occasion d’une séance de dédicace pour la sortie du livre de Stella Kamnga ou, en mai 2022, lors d’une manifestation d’extrême gauche « contre le fascisme ». BV s’est senti un peu seul lorsqu’il a donné la parole au gérant des Deux Cités.
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