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Patrimoine cinématographique • Mourir à trente ans

Voilà un film – un documentaire aux images souvent pâlies et incertaines, empli d’interventions qui paraîtront absconses ou incompréhensibles à la plupart – un film dont je me suis régalé et qui m’a souvent ému et que je ne pourrai conseiller à personne, ou presque, ce qui me navre. Mais pour regarder et apprécier Mourir à trente ans il faut avoir, d’abord vécu ces années qui sont décrites – en gros 1966/1973 – ce qui n’est pas encore tout à fait rare, mais surtout avoir vécu dans son cœur et dans toutes ses journées cette vie de militantisme intégral.

Je ne peux pas dire que j’ai beaucoup de sympathie pour le réalisateur du film, Romain Goupil, qui filme là les années trotskistes de sa jeunesse et son engagement déterminé à la Ligue communiste (devenue depuis Ligue communiste révolutionnaire, le parti d’Alain Krivine jadis, du charmant facteur Olivier Besancenot naguère et du robuste métallo Philippe Poutou aujourd’hui.

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