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Attentat à Arras : est-il déjà trop tard ?

Une fois de plus, un Français est mort ce matin à Arras, sous les coups de couteau d’un terroriste et au cri, une fois de plus, d’ « Allah Akbar ».

Ce crime intervient quelques jours après l’attaque terroriste du Hamas et au lendemain de l’intervention de notre Président, qui invitait les Français à « rester unis ». Mais que signifie « rester unis » quand ils ne le sont à l’évidence plus, et depuis bien longtemps ?

Ce crime intervient deux jours après les déclarations de Gérard Larcher, ministre ou sénateur depuis plus de 30 ans, qui, en se cachant derrière la faiblesse collective, avouait sans l’assumer que nous avions été « trop faibles » en laissant s’installer le climat qui, des émeutes de juillet à l’attentat de ce matin, donne hélas raison à tous ceux qui n’ont pas attendu les propos d’Henry Kissinger pour savoir que « c’était une erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents ».

Ce crime intervient alors que l’on vient d’apprendre qu’en 2014, le cabinet de Manuel Valls avait renoncé à expulser la famille de l’assaillant, influencé peut-être par un communiqué du Parti communiste qui s’indignait de cette possible expulsion, de nature à « saboter la vie d’une famille » – mais c’est celle d’une autre famille qui a aujourd’hui été sabotée.

Ce crime intervient en pleines tergiversations de la France insoumise qui, en camouflant derrière le droit international et l’ONU son refus de qualifier l’attaque du Hamas de terroriste, a pu laisser penser qu’il s’agissait d’une riposte légitime qui en appelait d’autres.

Ce crime intervient alors que le Conseil constitutionnel refuse la dissolution d’associations propalestiniennes et que des manifestations interdites se tiennent place de la République à Paris.

« La seule réponse au terrorisme est toujours une réponse forte » disait encore Macron hier soir. Il n’est malheureusement pas certain qu’il s’applique à lui-même ce précepte, lui qui, dans un aveu dont nous prenons acte, justifiait l’inaction par le risque de guerre civile. A force d’avoir peur d’en faire trop, la République fait surtout trop peu, trop mal, et, comme nous le redoutons, trop tard.