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La rubrique hebdomadaire de Philippe Lallement

La contestation est dans la rue.

La contestation est dans la rue. Plutôt que de commenter les feux de poubelles contentons-nous de quatre remarques de bon sens.

Tout d’abord une petite taquinerie à l’attention des aficionados du gramscisme de droite. Oui la contestation est politique. Elle est politique d’abord et non pas métapolitique. Rabâchons, rabâchons disait Maurras.

Ensuite la contestation dans la rue ne s’exprime plus place de la bastille mais place de la Concorde. Devant le parlement… comme en 1934. Alors “A bas les voleurs” ? Non mais plutôt “Dehors les impuissants” car nous sommes bien en face d’une crise du Système parlementaire. Pour le moment ce n’est qu’un début de crise institutionnelle. Rien de très grave, rien de très violent mais indiscutablement quelque chose de profond qui se répand sans bruit dans l’opinion des masses du Pays réel.

Par ailleurs ne nous trompons pas, le petit quatre milles personnes venue était constitués de bric et de broc. Un gros de badauds curieux comme Yvan Riouffol, tous les lycéens des organisations trotskistes, les classiques 200 black-block, les journalistes du politiquement correct, les éléments infiltrés de la police politique qui n’a guère changé depuis Léon Daudet. Tout ceci ne constituait pas une masse et à part  les observateurs de l’Action française, ne représentait encore moins le Pays réel car ils étaient là non pour contester le Système mais pour défendre les droits d’un parlement fantoche.

En plus du début de crise institutionnelle, contentons nous donc pour le moment de constater plusieurs tendances lourdes.

– l’irruption de masses national-conservatrices (Manif Pour Tous, Reconquête…),

– les soubresauts virulents de masses populistes  (Gilets Jaunes, anti-Pass, vote RN…),

– la stupéfiante dégradation des compétences du pouvoir technocratique déboussolé (Education, Hôpital, Justice, Sécurité, Finances, Energie, présence en Afrique…),

– le succès, à bas bruit mais grandissant, de la guerre culturelle islamique suivie de la conquête de pouvoirs locaux (Trappes, Stains …),

– le malaise grandissant des catholiques suite à l’auto-destruction mondialisante.

– la crise écolo-wokiste de l’idéologie dominante droit-de-l’hommiste.

En fait ces tendances historiques lourdes, révèlent l’actuel déclin idéologique du cycle Saint-simonniste succédant aux décadences des cycles communiste (1989) et socialiste (2017) qui avec l’incroyable série des lois sociétales et l’augmentation des flux migratoires a ouvert l’actuelle période de rupture civilisationnelle.

C’est de cela dont l’Action française va devoir tenir compte dans les mois à venir.