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La rubrique hebdomadaire de Philippe Lallement

N°12 Et la fameuse métapolitique.

La dernière rubrique de sensibilisation à la stratégie sur la priorité du “politique d’abord” sur la “culturel d’abord” a suscité beaucoup d’intérêt. Pour être bien compris poursuivons donc sur la notion de Métapolitique, mise en circulation par l’un des maitres contre-révolutionnaires de l’Action française : Joseph de Maistre.

L’Action française est une école de pensée d’action politique (rabâchons, rabâchons aimait dire Maurras !). Elle a élaboré une doctrine qui s’impose à ses militants en vue d’une cohérence dans l’action. Ce qu’elle y dénonce et démonte au burin, ce sont les systèmes métapolitiques qui s’opposent au bien commun de la France. 

En revanche l’Action française n’impose pas à ses membres un quelconque système métapolitique particulier. Elle laisse chacun se référer à ses propres clés philosophique, religieuse, esthétique, éthique… Les systèmes métapolitiques compatibles avec la doctrine néo-royaliste sont divers. Nos maitres Maurras, Bainville, Boutang et Debray avaient chacun leurs références métapolitiques propres sur lesquelles ils s’exprimaient librement. 

Rien à voir avec le libéral “à chacun sa vérité” bien entendu. Toutes les références ne se valent pas mais peuvent être librement exprimées au sein de notre mouvement, comme se plait à rappeler le guéno-maurrassien Michel Michel ou tel calvino-maurrassien responsable de fédération ou tel improbable pagano-boutangiste… et j’en passe. Oui le « catéchisme » minimaliste d’Action française permet de laisser s’établir un libre débat métapolitique. Car la doctrine néo-royaliste en fixant des bornes à nos convictions libère la pensée tout en nous permettant de nous concentrer sur la dénonciation des métapolitiques nuisibles au bien commun de la France, telles celle des Lumières et des Droits de l’Homme.

Mais prochainement nous reviendrons une dernière fois sur la “Guerre culturelle” pour en préciser la réalité.