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Le troisième homme

La chronique de Stéphane Blanchonnet

Il y a dans l‘air comme l’odeur d’une fin de règne pour la Macronie. La prochaine présidentielle a déjà commencé. La France est à la croisée des chemins. Va-t-elle renouveler le bail de ces politiciens de gauche comme de droite, dont Macron est l’héritier, qui nous ont valu le déclassement économique et géopolitique, l’invasion migratoire, l’insécurité, le laxisme judiciaire, l’entretien de la mauvaise conscience et de la repentance, les délirantes mesures dites sociétales qui ont aggravé un délitement des structures familiales qu’il aurait plutôt fallu freiner ? Ou bien va-t-elle au contraire braver les interdits moraux que des esprits intéressés à la perpétuation de leur propre domination ont dressés contre le vote Le Pen, et enfin « renverser la table » ? Le second terme de l’alternative a bien sûr ma préférence.

Mais il ne faut pas se cacher les obstacles à la réalisation de ce scénario. La candidature de Marine Le Pen est passablement démonétisée par son échec en 2017 et beaucoup doutent de sa capacité à gouverner réellement contre un pays légal qui devrait lui rester fortement hostile, même en cas de victoire électorale. En profondeur la France, en plus des maux que j‘ai déjà énumérés, souffre d’une crise de légitimité. Des sondages récents le montrent : les Français ne veulent pas du duel annoncé, répétition à l’identique du scénario de 2017, mais, en même temps, sont incapables d‘imaginer autre chose pour les tirer de cette alternative. Si les royalistes avaient un peu plus confiance en eux-mêmes et en leur idéal politique, s‘ils savaient dépasser un certain nombre de clivages idéologiques assez secondaires au regard des échéances tragiques qui attendent le pays, peut-être se rendraient-ils compte qu‘ils ont la chance de pouvoir compter, dans ces circonstances exceptionnellement grave, sur un prince à esprit profond et volontaire, prêt à servir et à s‘engager, et qui ne ferait sans doute pas un plus mauvais troisième homme que ceux que la droite, la gauche, les médias ou les prescripteurs d’opinion de l’Internet nationaliste vont nous proposer (ou nous proposent déjà) pour échapper au second round du combat de 2017. Plus que jamais l’heure est à l’unité autour du chef que l’histoire nous donne mais qu’il faut à notre tour donner à nos concitoyens comme chemin d’espérance et un moyen concret de reconquête : Monseigneur le comte de Paris !