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Les forces de l’ordre ou du désordre ?

Par Olivier Perceval

Quand même, que l’on ne me dise pas que les forces de l’ordre (mais quel ordre ?) ne prennent pas un certain plaisir à jouer les monsieur « muscle » quand le risque est inexistant et quand la partie adverse est composée d’honnêtes citoyens. Certes il y a la chaine de commandement, et les ordres confus et contradictoires qui viennent d’en haut. Cela ne favorise pas une claire compréhension de la doctrine de maintien de l’ordre et de protection des citoyens. Mais deux vidéos m’ont révulsé sur des événements qui se sont déroulés en fin de semaine dernière. La première montre un vendeur dans une grande surface des Alpes maritimes pris à partie par deux gendarmes car son masque ne recouvre pas le nez. Ce dernier explique que portant le masque durant 8h dans la journée, il le baisse un peu pour respirer, le ton monte et nos deux défenseurs zélés de la loi, décident de l’appréhender, scène assez rigolote ou les deux pandores n’arrivent pas à maitriser le justiciable trop costaud pour eux. Tout cela devant les clients et les collègues du magasin. Il ne voulait pas être menotté devant ses clients. Il finit par être embarqué dans une ambiance dramatique, les collègues féminines en pleurs et les clients atterrés. Les témoignages sont tous convergents : Personne ne comprend la violente intervention des gendarmes. Circulez, il n’y a rien à voir. Finalement le bonhomme sortira au bout de quelques heures de garde à vue et une comparution immédiate avec un rappel à la loi, après s’être engagé (auprès de qui ?) à ne pas effectuer de poursuite contre cet abus manifeste d’autorité.

L’autre vidéo remonte à dimanche soir, tandis que le quartier des Champs Élysées était en proie aux flammes et au pillage. Elle montre un bar surchargé de clients ne respectant pas la distanciation physique, attaqué violemment par la fameuse brigade de répression contre l’action violente (BRAV). En effet, Les Brigades de Répression de l’Action Violente ayant été réquisitionnées pour l’évacuation des bars qui ne respectaient pas les gestes barrières, elles n’ont pas pu intervenir sur les scènes de pillages … J’ai du mal à considérer le non-respect des gestes barrières comme des actions violentes ! Il faut avoir l’esprit déformé comme le préfet de police et ses supérieurs politiques, en ce temps de violence généralisée et non contrôlée, pour voir les choses ainsi.

Mais quelles leçons tirer de tout cela. Les émeutes, les pillages, les agressions violentes de particuliers, ne seront jamais considérés par la classe politique au pouvoir comme de véritables dangers. D’abord parce que cela importune surtout les petits Français (y compris ceux issus de l’immigration) qui vivent à proximité des foyers de violence et non les élites qui ne prennent jamais les transports en commun et vivent dans des quartiers protégés, en nourrissant intellectuellement depuis leur plus jeune âge un mépris souverain pour la civilisation dont ils sont héritiers. Ensuite, que, si nous, peuple de France, nous révoltions devant l’incapacité du pouvoir à combattre cette montée de la violence et que nous prenions l’initiative de seconder, par une démarche citoyenne, les forces de l’ordre nous serions immédiatement l’ennemi à abattre, et par le curieux effet de l’étrange mécanique républicaine, nous trouverions les racailles et les CRS, côte à côte et face à nous pour nous lyncher. Que ceux qui envisagent un soulèvement de salut public sachent qu’ils ne pourront jamais compter sur la police ni sur la gendarmerie (sauf peut-être quelques exceptions). Elles sont conditionnées pour taper du Français blanc ou bien intégré et de préférence pacifique (et de ce point de vue, elles bénéficieront de la compréhension d’une bonne partie de la presse chargée de faire l’opinion, comme nous avons pu l’observer dans le traitement de l’agression de notre camarade Augustin s’opposant courageusement au harcèlement de jeunes filles).

On voit bien que nos forces de l’ordre, à force d’être utilisées à tort et à travers, ont amené la France à être condamnée par l’Union Européenne et l’ONU pour excès de violence, non pas tant pour la répression des émeutes dans les quartiers « sensibles », mais contre la manif pour tous en son temps, et en 2019 la spectaculaire violence exercée à l’encontre des gilets jaunes. Il n’est pas besoin de faire un dessin pour comprendre ce choix de répression des gouvernements successifs. Le métissage généralisé, forcé, voulu et annoncé par Sarkozy (décembre 2008) et s’inscrivant naturellement dans le plan de mondialisation, rappelons-nous, passe par cette étape répressive. Il s’agit d’en être conscient, sans haine, mais sans naïveté.