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L’extrême gauche est un adversaire de la France

La gauche et plus encore l’extrême gauche s’étant insidieusement placées comme le camp ultime du Bien, la parole morale légitime par excellence, elles ne supportent plus la moindre contradiction, le moindre débat avec une idée qui différerait ne serait-ce qu’un peu de la leur. Alors, elles censurent, elles interdisent la parole, notamment dans les universités. C’est un vrai danger pour la démocratie.

Parce que le « camp du Bien » a toujours su parler au peuple français en « exploitant sa générosité, son amour de la justice, sa foi naïve dans l’Avenir »[1], une bonne partie de la droite, quoi qu’elle en dise, est longtemps restée paralysée par ce statut particulier et autoproclamé de la gauche. Culturellement et sociétalement, elle tente de lui ressembler depuis quarante ans. Politiquement, elle est tombée dans tous les pièges, le plus efficace étant la création machiavélique d’un monstre fantasmagorique, « l’extrême droite » et son cortège de tares anti-démocratiques et anti-républicaines, voire fascistes. Cette extrême droite est devenue le prétexte à l’évitement des sujets qui fâchent ou contrarient la gauche – l’immigration, l’insécurité, la culture et l’identité françaises – en même temps que le paravent cachant la médiocrité et la lâcheté de certains responsables politiques de gauche comme de droite. Quant au fascisme présumé de cette extrême droite fantasmée, il sert surtout aujourd’hui à dissimuler les exactions, les appels à la censure et à la violence à peine voilés de ce qu’il reste en réalité de la gauche, à savoir l’impérieuse extrême gauche mélenchoniste. Oui, de la gauche il ne reste plus que l’extrême gauche sectaire – l’éléphantesque PS a d’abord été grignoté par la Macronie ; ce qu’il en restait a été absorbé par la Nupes soumise aux Insoumis. Cette extrême gauche est plurielle et hétéroclite : La France insoumise, une bonne part d’EELV, quelques communistes égarés, une ribambelle de mouvements associatifs LGBTistes, féministes, antiracistes ou pro-migrants, des groupuscules d’agitateurs « antifas », des filiales d’ONG politisées, le syndicat SUD, des journalistes et des universitaires militants, etc. Ce qui caractérise d’abord cette ultra-gauche radicalisée et autoritaire est sa propension à l’intolérance, à la censure, à l’excommunication et à la violence. Sur France Inter, le sociologue islamo-gauchiste Geoffroy de Lagasnerie a admis être « contre le paradigme du débat, de la discussion » et vouloir « reproduire un certain nombre de censures dans l’espace public pour que les opinions justes prennent le pas sur les opinions injustes ». Cet émule de Saint-Just a dit tout haut ce que toute l’extrême gauche pense tout bas – et qu’en vérité elle met déjà en œuvre. Lagasnerie avait auparavant co-écrit (avec l’impayable Edouard Louis) une tribune appelant au boycott des « Rendez-vous de l’histoire de Blois » au seul motif que « l’idéologue réactionnaire » Marcel Gauchet devait y prononcer la conférence inaugurale. Nous étions en 2014. Depuis, les interdictions, les censures, les listes noires, les excommunications prononcées par l’extrême gauche politique, syndicale, associative, universitaire ou médiatique, se sont multipliées.

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