Alors que l’éditeur Robert Laffont vient d’annoncer officiellement la sortie imminente d’une réédition partielle mais importante (1300 pages) des œuvres du maître de l’école d’Action française, le feuilleton de ce qu’on peut appeler l’affaire Maurras connaît un énième rebondissement.
La décision invraisemblable de Madame Nyssen de faire mettre au pilon, à cause d’une notice sur Maurras, le livret officiel des commémorations 2018, après une simple polémique de quelques jours sur les réseaux sociaux, avait déjà été désavouée lors du dîner du C.R.I.F. par le président Macron en personne.
Hier, on apprenait que c’était au tour des historiens du comité scientifique des commémorations de démissionner pour afficher leur incompréhension face à cette censure de Maurras, dont l’importance historique ne fait pour eux aucun doute, et face au mépris pour leur travail, dont ils rappellent, non sans ironie, qu’il avait été salué par le ministre lui-même dans sa préface. Soit Madame Nyssen ne sait pas lire, soit elle a eu la légèreté de faire l’éloge d’un ouvrage sans en prendre connaissance, soit elle est une girouette qui change de position à chaque petit coup de vent !
Dans tous les cas, pour l’Action française, il est incompréhensible après ce double désaveu, présidentiel et scientifique, qu’elle ne présente pas sa démission ! Quant à Maurras, il semble bien que tous les efforts de ses ennemis pour empêcher la commémoration des 150 ans de sa naissance, aient surtout pour effet d’en faire chaque fois et de plus en plus nettement l’homme de l’année 2018 !