You are currently viewing Macron critiqué après la démission du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers

Macron critiqué après la démission du chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers

Le chef d’état-major Pierre de Villiers a présenté sa démission, le 19 juillet. Stephane Mahe / REUTERS
Droite et gauche sont unanimes pour critiquer le comportement d’Emmanuel Macron, qui avait adressé une cinglante mise au point au militaire, auteur de réserves quant aux économies réclamées aux armées.
La crise entre le président de la République et le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers a atteint son point culminant, mercredi 19 juillet, avec la démission du général. Une décision prise après un différend entre les deux hommes sur les économies réclamées aux armées, qui avait conduit à une cinglante mise au point d’Emmanuel Macron. Le point sur les réactions à cette démission, fait sans précédent depuis 1958 .
  • A droite

« La démission du chef d’état-major des armées est un événement historique qui pose deux questions extrêmement préoccupantes pour nos institutions », relève le groupe Les Républicains  à l’Assemblée nationale. D’abord, selon les députés LR, « la confiance entre le président de la République et notre armée est très gravement mise à mal et sans doute définitivement rompue ». Ensuite, ils « s’indigne [nt] de la manière dont l’Assemblée nationale et sa commission de la défense ont été traitées et considérées dans le traitement de cette affaire très grave ».

C’est, en effet, des propos que le militaire a tenus devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale, réunie à huis clos, qui ont déclenché la crise. Le chef d’état-major avait émis des réserves sur les économies réclamées aux armées, des critiques qui ont fuité et provoqué le courroux d’Emmanuel Macron.

Pour Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, cette démission est « un signal inquiétant » parce que « le président de la République reproche à ce grand soldat de s’être exprimé librement devant les députés », mais aussi « parce que l’attitude [de M. Macron] marque une fébrilité et un goût certain pour le pouvoir sans vis-à-vis ». « La lutte contre les déficits ne devrait pas affaiblir la lutte contre nos ennemis », considère-t-il, enfin, dans un communiqué.

La suite