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Pourquoi la manœuvre de sauvetage du Lifeline avec 233 migrants à bord est contestée

Arrivé dans la soirée de mercredi, le Lifeline a finalement accosté sur l’île de Malte après six jours de blocage. Les 233 migrants à son bord seront accueillis dans huit pays différents: Malte, l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. Mais le navire ne devrait pas repartir en mer de si tôt ; le premier ministre maltais a en effet précisé qu’il serait mis sous séquestre «pour les besoins de l’enquête». Comme la France et l’Italie, Malte lui reproche d’avoir «violé les lois internationales» lors de son intervention pour sauver les migrants en Méditerranée.

«En matière de sauvetage en mer, il existe trois conventions internationales», détaille Jean-Pierre Beurier, professeur honoraire au centre de droit maritime et océanique à Nantes: «La convention de SOLAS de 1974 oblige tout capitaine en mesure de le faire de porter secours à un navire en détresse et de prévenir les services compétents.» Pour la France, l’Espagne ou l’Italie, ce sont les CROSS (centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage) qui reçoivent et coordonnent ces appels. «La convention de Hambourg affecte aux Etats signataires des zones d’intervention, et les oblige à avoir une structure dédiée aux sauvetages en mer», poursuit le professeur Jean-Pierre Beurier. En France, ces missions sont effectuées par la Société nationale de sauvetage en mer, une association reconnue d’utilité publique. «Enfin, la convention des Nations unies sur le droit de la mer oblige à porter assistance à toute personne en détresse, dans des termes assez vagues», explique le professeur Beurier.

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