Les réactions sont nombreuses, après l’arrestation, le 16 novembre en Algérie, de Boualem Sansal. En attendant des précisions sur sa situation, pour l’instant très floue, l’écrivain franco-algérien a reçu des soutiens appuyés venus de milieux divers. Le président de l’Académie Goncourt, l’écrivain Philippe Claudel, a jugé, sur France Info, « très inquiétant » le silence autour de la disparition de Boualem Sansal. Le prix Goncourt Kamel Daoud a publié un texte signé par plusieurs prix Nobel de littérature pour exiger la libération de Boualem Sansal, Grand Prix de l’Académie française en 2015 pour 2024, la fin d’un monde : « Exigeons la libération immédiate de Boualem Sansal et de tous les écrivains emprisonnés pour leurs idées », lance Kamel Daoud. Parmi les signataires figurent les prix Nobel de littérature Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, ainsi que d’autres auteurs connus, comme Salman Rushdie, Sylvain Tesson et même Bernard-Henri Lévy.
Côté politique, Emmanuel Macron s’est dit « très inquiet » et Othman Nasrou, secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et des Luttes contre les discriminations, a ajouté que « le gouvernement a déjà évoqué sa grande préoccupation […] : ce sujet est évidemment suivi avec la plus grande attention par mes collègues et par le Premier ministre. » Moins par le ministre de la Cuture… Rachida Dati n’a pas jugé bon de réagir, pour l’instant.
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