A La Réunion ce vendredi 18 août, lors d’un déplacement, le nouveau ministre de l’Éducation a déploré « l’immigration » en provenance de Mayotte… qui est pourtant un département français. En reconnaissant une « formulation maladroite », Gabriel Attal n’a fait qu’aggraver son cas. Loin d’être « maladroite », cette formulation est scandaleuse car elle vise des Français à part entière : elle traduit surtout le mépris de nos élites pour nos compatriotes ultramarins, notamment pour les Mahorais qui ont choisi de rester français par deux fois en 1974 et en 1976 contre le pays légal, grâce notamment au combat que l’Action française mena à l’époque. Malheureusement, les générations du pays légal se succèdent mais témoignent toujours du même refus de reconnaître à nos compatriotes mahorais leur plein statut de Français. En les considérant comme des immigrés sur leur propre territoire national, Gabriel Attal a perdu toute légitimité pour être ministre de la jeunesse française, mahoraise comprise. Conformément à l’article 8 de la Constitution, Macron doit mettre fin à ses fonctions, à moins qu’il n’avoue partager le même mépris que son ministre.