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Macron : un artiste de l’arrogance désinvolte

Le président de la République nous a offert, en quelques jours, une séquence dont il a le secret. D’abord une intervention télévisée assez stupéfiante dans le contexte d’agitation politique et sociale lié à la réforme du système des retraites. Après avoir refusé de recevoir l’intersyndicale, annoncer se laisser « trois semaines, un mois » pour créer les conditions du dialogue prenait une allure de provocation. Ensuite la célébration des 75 ans de Pif Gadget, journal d’ascendance communiste, en répondant à des questions de très jeunes gens, témoigne d’un goût pour une communication quelque peu puérile, juste après avoir dû reporter la première visite d’État du roi d’Angleterre que celui-ci avait voulu dédier à la France. Ce télescopage revêtait la forme d’une désinvolture assez confondante. Faute de Paris, ce fut Berlin. Tout un symbole.

Puis le Président s’en fut dans les Hautes-Alpes pour y tenir des propos convenus sur la gestion de l’eau, se rendre au camp des Milles puis dans un collège afin de participer à une séance de restitution dans le cadre de son improbable Conseil national de la refondation. Il s’agissait de signifier que l’épisode de la réforme des retraites était clos dans l’attente de la décision du Conseil constitutionnel. Ce qu’il a signifié clairement en réponse aux questions de journalistes. Clairement mais sur un ton de méprisante lassitude technocratique si caractéristique.

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