You are currently viewing Après le quoi qu’il en coûte, il faudra payer le prix de la liberté

Après le quoi qu’il en coûte, il faudra payer le prix de la liberté

Par Olivier Perceval

Le président de la « Start up nation » nous a parlé à Bormes-les-Mimosas, à l’occasion du 70ème anniversaire du débarquement de Provence, avec un accent de gravité qui nous renvoie aux plus belles heures de la « grande » guerre contre le COVID. Le « soldat » Macron nous remet sur le sentier de la guerre et nous avertit que ça va coûter cher, mais c’est le prix de la liberté. Notre pays n’a pas choisi l’intérêt national dans l’affaire russo-ukrainienne, mais celui de Washington qui a relancé l’OTAN, naguère encore diagnostiquée par le président de la République française, comme en état de mort cérébrale.

Il semble que les sentiments élyséens aient changé aujourd’hui à ce sujet, sans doute à cause de l’échec d’une armée européenne fantasmée, et surtout par les coups de règles sur les doigts donnés par le suzerain Biden, rappelons-nous l’affaire des sous-marins australiens.

Toute velléité de s’affranchir de la tutelle états-unienne étant impossible, nous n’avons d’autres recours que de nous allier avec l’empire le plus militarisé du monde contre le danger russe. Car les causes de la guerre en Europe de l’Est, tous les observateurs un peu lucides en matière de géopolitique le savent, sont le refus par nos « amis » d’outre Atlantique, de voir la Russie développer un commerce florissant avec l’Europe, notamment en matière d’énergie. Bien sûr l’Ukraine, avec son président fantoche, est le théâtre d’opération d’un conflit délocalisé qui pourrait même s’étendre en Europe, mais jamais s’installer sur le territoire états-uniens.

 Nous ne doutons pas que ce prix de la liberté que nous devrons payer, est d’abord le contrecoup des sanctions contre Moscou, et plus particulièrement le contrecoup énergétique.

Mais le discours sibyllin cache peut-être une arrière-pensée qui serait de préparer un conflit armé, comme l’envoi médiatisé de quelques centaines de soldats en Roumanie le laisserait penser.

Macron nous prévient : « J’ai voulu la guerre, ça va vous coûter cher ».

Mais que cherche-t-il en réalité, en dehors de nous mettre sous perfusion de moraline pro-UE ? 

Comme il commence un nouveau et dernier mandat, veut il pratiquer la politique de la terre brûlée ?

Quoi qu’il en soit, le président alterne coups de menton et promesse à la Churchill : « Du sang et des larmes » et désigne l’ennemi : Vladimir Poutine.  C’est une manière de se ranger dans le camp du bien, mais aussi de se distinguer dans ce même camp, comme le plus zélé des serviteurs de l’oncle Sam.

Tandis que l’Allemagne tout en applaudissant timidement du bout des doigts, organise sa survie dans une relation jugée forcément ambigüe avec la Russie, et répond ainsi aux impératifs d’une politique prioritairement nationale.

Cela nous confirme que non seulement il n’y aura pas d’unité Européenne en cas de conflit étendu, mais que la France s’apprête, une fois de plus, à être le dindon de la farce.

Pendant ce temps-là nos chefs d’État-major terre, air, mer expliquent que nos armées ne sont pas en mesure, dans la situation de précarité présente, de livrer une guerre symétrique avec une grande puissance. En effet, quand on la prétention de faire entendre des bruits de botte, encore faut-il avoir des bottes…

Alors que cherche le président désigné par le club de Davos ? Est-il le défenseur de la Nation Française, ou celui d’une idée à géométrie variable de la démocratie internationale ?

Ce qui semble clair en revanche, c’est qu’il a décidé, après avoir souhaité « emmerder » les Français non vaccinés, de faire payer cher le prix d’une politique d’asservissement aux intérêts étrangers, aux Français et plus principalement à ceux appartenant aux classes moyennes.

Jeu particulièrement dangereux, dans un contexte où nos compatriotes sont déjà exaspérés par l’insécurité, le naufrage dans tous les domaines du service public, et une absence de politique migratoire, sinon dans le sens du toujours plus. Si l’on doit ajouter à cela une baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation, il est à craindre que la liberté soit jugée hors de prix et que la rentrée de septembre soit « un peu » tendue.