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Avortement, le concert des hypocrites et des fanatiques 

Par Olivier Perceval

La cour suprême des États unis rend la liberté aux gouvernements des États sur la question de la pénalisation de l’IVG. La bonne conscience universelle est vent debout devant une telle décision et on parle en France d’intégrer la loi dans la constitution pour sceller ce « droit fondamental » dans le marbre et au passage s’offrir une belle occasion pour le gouvernement de soumettre à l’assemblée un premier texte consensuel.

Depuis la première lueur de civilisation apparue dans le monde, que les ethnologues situent aux premiers signes de culte rendu aux morts, l’homme selon Myrcéa Eliade peut se définir comme « un homo religiosus ».

J’entendais l’autre jour, à l’annonce de la décision de la coursuprême sur fond de campagne intensive menée depuis des années par les évangéliques, un expert politico-philosophe déclarer avec l’assurance des « sachants » sur un plateau de télévision que cette décision était un scandale parce qu’inspirée par des convictions religieuses.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, cet expert lui-même était un croyant voire un clerc de l’Église laïciste, celle à laquelle onne peut s’opposer sous peine d’excommunication et de condamnation à la mort sociale.

Depuis la dépénalisation de l’IVG en France en 1974 à l’instigation du ministre de la Santé de l’époque, Madame Simone Veil, il faut reconnaître que la rédactrice du texte ne reconnaitrait plus sa loi aujourd’hui, tant elle a subi dans l’esprit comme dans la lettre de transformations, de manipulations et de radicalisation…

Les militantes pseudos féministes du planning familial et des autres organisations pro-avortement et largement subventionnées, feignent d’ignorer ce qu’elles infligent aux femmes soumises à cette loi qui épargne aux hommes un reste de responsabilité vis-à-vis de celles qui sont réduites un peu plus à l’état d’objet. La société capitaliste, utilitariste voulait en son temps mettre tout le monde au boulot, et une femme qui doit accomplir neuf mois de grossesse n’est pas rentable. 

Alors que peuvent peser le fait que l’embryon qu’on tue dans le ventre de sa mère soit un être à part entière et que la mère ainsi mutilée ne s’en remette qu’à coup de séances chez le psy et d’absorption de tranquillisants durant le reste de sa vie.

L’Église catholique défendant la vie, ne peut approuver ce qui à ses yeux est un meurtre, et à moins de dénier à l’homme le droit de posséder une âme, et donc de s’inquiéter de sa propre survie, je ne vois pas en quoi une conviction religieuse ne doit pas être respectable et respectée.

Certains catholiques mêmes, croyant bien faire, excluent l’argument religieux pour mieux démontrer que la loi naturelle, qui s’inscrit dans la survie de l’espèce, suffit à expliquer l’inanité de l’avortement en parvenant même à avancer des arguments satisfaisant sur le plan intellectuel, mais satisfaisant surtout pour les aristotéliciens. Il suffit d’ouvrir l’ouvrage  de Marcel camus : « l’Homme révolté »pour se rendre compte de l’évolution des idéologies qui se sont installées dans « l’absurde », car privées de toute vision verticale. Il faut admettre que la pensée matérialiste est absurde et qu’elle dévore le monde occidental avec sa propre logique destructrice de tout ce qui a été construit par la civilisation chrétienne.

Pour le Dr de Rochambeau, qui regrette par ailleurs la disparition du délai de réflexion obligatoire et la suppression de la notion de détresse, « retirer la clause de conscience dans le cadre de l’IVG, c’est contraindre les médecins à en faire ». Simone Veil elle-même s’était exprimée sur le sujet, en 2007, dans les colonnes du Figaro : « On comprend que, pour un certain nombre de gens, il existe un cas de conscience face à cette pratique. C’est une question éthique et pas seulement un geste médical. La seule chose que j’avais négociée avec l’Église était de ne pas contraindre les médecins. C’est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s’agit d’un être vivant. « 

Au moment de la présentation de son texte devant l’Assemblée nationale, Simone Veil déclara :

C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. » Quelques instants plus tard, la ministre reconnaissait que les « risques physiques et psychiques » de l’IVG ne sont « jamais nuls ».

Simone Veil affirmait la nécessité de ne pas confondre l’avortement, « que la société tolère mais qu’elle ne saurait ni prendre en charge ni encourager », avec la contraception.

Elle confiait en outre : « Personne ne peut éprouver une satisfaction profonde à défendre un tel texte. » Car enfin : »Personne n’a jamais contesté, et le ministre de la Santé moins que quiconque, que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un drame. « (HuffPost )

Alors quand je constate que le « droit à l’avortement » en si peu de temps, parti d’une tentative d’aider des femmes dans une situation extrême, est devenu un droit fondamental de notre société avec plus de 200 000 liquidations de fœtus par an dans notre beau pays, je suis perplexe. Qu’on ne vienne pas dire qu’il s’agit de 200 000 cas de viols, puisqu’il semble que ce soit la raison sans cesse invoquée par les partisans de cette immense boucherie remboursée par la sécurité sociale, (laquelle accessoirement est en déficit).

Le vrai droit fondamental est, me semble-t-il, le droit du plus faible par rapport au plus fort, quant au droit des femmes,c’est le mettre à mal dans une société occidentale qui retourne à la barbarie au point de considérer la maternité comme une maladie avec une chute démographique qui oblige nos politiciens à recourir à l’immigration pour payer la retraite des boomers jouisseurs embarqués dans des voyages interminablessur des immeubles flottants gros consommateurs de gasoil.

Il est vrai qu’on ne peut pas à la fois protéger la nature, combattre la souffrance des animaux et avoir la moindre attention pour le petit d’homme condamné à l’aube de sa vie.

Qui ne voit que cette barrière éthique s’étant effondrée, unechute vertigineuse s’est amorcée avec les revendications les plus scabreuses et les plus antinaturelles, toujours au prétexte de la liberté, contribuant à la déconstruction de notre civilisation jusqu’à son atomisation complète. Les luttesd’aujourd’hui au profit de minorités cultivant la haine de tous contre tous sont le fruit de cette démarche de victimisation hallucinée menée par les vieux soixantehuitards devenus les parents et grands-parents de nos bobos décérébrés mais toujours donneurs de leçons.

Il faudra que notre société matérialiste, cynique et dirigée par des clubs de milliardaires qui tiennent nos politiciens en laisse, comprenne un jour qu’elle s’écarte dangereusement de sa destinée originelle qui est non pas de chercher la surhumanité prométhéenne, mais tout simplement de restaurer l’humanité créatrice d’une civilisation inspirée par un humble enfant nu dans une crèche porteur d’espérance. C’est cette réalité-là qui est à l’origine des arts, de la science et des cultures basées surle principe bien connu chez nous à l’AF de l’inégalité protectrice.