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Rétablir la vérité sur l’Opération Turquoise

Chercheurs, journalistes, militants associatifs et surtout l’actuel régime de Kigali s’acharnent à soutenir régulièrement que les militaires français, qui se sont déployés dès le 22 juin à Goma (Zaïre), puis les jours suivants au Rwanda, ont commis ou soutenu les pires crimes contre l’Humanité dans ce pays. Un ancien officier français, Guillaume Ancel, est d’ailleurs venu prêter main forte aux accusateurs déjà nombreux, apportant, à travers ses interventions publiques, une forme de crédit ou de « légitimité » à ces accusations.

Les autorités rwandaises chargent les Français

Simplement, peu de personnes ont pris le temps d’examiner le bien-fondé de ces accusations ou les preuves apportées par les accusateurs pour étayer leurs dires. C’est bien l’exercice auquel je me suis astreint pendant plus de dix ans en interrogeant des témoins clés et en scrutant diverses archives dont celles du conseil de sécurité de l’ONU, de la Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR), de l’Élysée, du président Clinton et du ministère français de la Défense. Au-delà de la distance critique nécessaire vis-à-vis de toutes ces archives, la meilleure garantie d’obtenir un résultat irréfutable dans l’examen des accusations a été l’analyse de la stratégie militaire des acteurs présents sur le terrain. Ainsi, j’ai passé au crible l’action militaire de la force multinationale Turquoise, celle de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) dirigée par Paul Kagame, celle des Forces Armées Rwandaises (FAR) et, in fine, celle des casques bleus de la MINUAR.

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