Par Frédéric Wincler
« Un seul exemple : le droit de la famille. Il y a des années que les gouvernements, quels qu’ils soient, essaient de « déjudiciariser » les divorces, parce qu’ils représentent une part importante des litiges traités par les tribunaux. Et si l’on prenait le problème par l’autre bout ? Et si nos gouvernants faisaient voter des lois favorables à l’épanouissement des familles, donc à leur stabilité ? Je ne dis pas que cela résoudrait tout, mais peut-être y aurait-il moins de séparations ?
Et moins de délits aussi, car l’éclatement des familles n’est pas sans conséquences sur des enfants qui, faute de repères, sont parfois tentés de sortir du droit chemin. De façon générale, le législateur s’échine à traiter les conséquences du problème sans vraiment s’intéresser à ses causes. C’est aussi l’une des raisons de l’inflation législative. » (Jean de France, Un Prince Français). La politique actuelle et cela depuis deux cents ans malgré quelques nuances ou variantes, consiste, et Napoléon lui-même le disait du code civil, à détruire tout ce qui de près ou de loin ne dépend pas de l’Etat lui-même.
Toute la politique étatique est fondée sur la destruction des corps intermédiaires (entre l’Etat et l’individu), ainsi que les métiers pouvant avoir une certaine indépendance. Comme nous l’avons dit, l’individu s’est retrouvé complètement déraciné, « hachélémisé » ou « pavillonisé » dans un conformisme débilitant, dans un mal-vivre où le taux de suicide le plus fort se retrouve dans la jeunesse et certains métiers, en quête d’un absolu inexistant. C’est ainsi qu’aucune politique familiale ne sera aujourd’hui menée (malgré quelques velléités anciennes) de façon constructive. L’Etat cherche même par divers moyens à anéantir la famille : antinatalisme, pressions fiscales, aides réduites obligeant la mère au travail, logements difficiles créant la promiscuité comme la séparation entre les générations. La chute continu avec la fin des avantages dédiés aux mères de trois enfants et plus, cela depuis le gouvernement Fillon aggravé par le gouvernement Ayrault…
Pour détruire toute forme de vie sociale, la république refuse aux mères désireuses d’élever leurs enfants, le salaire maternel qui est la reconnaissance d’une profession à part entière, d’un métier au sens le plus noble comme fondateur du terme en serait le juste fruit. Cette fonction hautement digne comme naturelle, est en fait, une multitude de métiers à elle-seule : cuisinière, éducatrice, lingère, soignante… Elle donne logiquement droit à la reconnaissance légitime comme sociale, à une retraite, qui réduirait bon nombre de problèmes sécuritaires et drames familiaux (personnes âgées abandonnées…) d’aujourd’hui. Les maux contemporains sont essentiellement liés à la misère morale, entraînant nombre de suicides, dont notre pays possède, malheureusement la palme ! (5 févr. 2019, la France, toujours chef de file en Europe, https://www.sciencesetavenir.fr). Il n’est pas difficile d’imaginer, attention, je parle bien de choix féminin et non masculin, que l’autonomie des mères entraînerait un bouleversement dans la vie sociale et associative de notre pays, voir un redressement !
Qu’il n’y ait pas de méprises, je parle bien d’un retour de pouvoir des femmes et non d’une pseudo libération à travers une vague et puérile imitation de la masculinité afin de réussir à entrer en considération d’un monde masculin ! Alors que de nombreux sondages montrent la volonté des femmes à choisir le foyer, plutôt que de courir chaque jour, (75% des femmes interrogées disent préférer rester élever leurs enfants, si elles ont le choix financier…), la République ne veut pas laisser le choix aux mères.
Il vaut mieux les envoyer au « boulot » et donner des aides pour décourager les naissances ou mettre les enfants chez d’autres (aides ménagères, crèches), comme se débarrasser de ses parents (maison de retraite). Vivre le vingt et unième siècle et ne pas permettre, ne pas donner le choix aux femmes, de travailler 100, 90, 75, 50 voir 25% ou de rester chez elles avec leurs enfants, voilà le scandale… La justice sera plus sévère envers le citoyen qu’envers un malfrat quelconque, voire les responsables assassins du sang contaminé (années 1980), cela les français le savent !
D’autre part, il n’y a aucun avantage réel pour l’accession à la propriété permettant aux parents d’assurer l’avenir de leurs enfants, voilà le triste lot d’aujourd’hui. La jeunesse déracinée, vit dans un monde virtuel admirablement orchestré, qui se veut festif, ludique, « libre de toute contrainte » : plus besoin de penser, la machine et internet réfléchissent pour vous, vous apportant toutes les réponses sans effort : « La souris se déplace. Elle est libre à ta place ! » (No One Is Innocent, Revolution.com). Du « pain béni » pour un Pouvoir désirant l’effacement d’une jeunesse qui, dans d’autres temps, aurait balayé l’univers du tout pourri politique et médiatique. Son conditionnement, par des désirs dirigés, en font des jeunes-vieux dépourvus de toute volonté, sombrant dans un monde chimérique de non-existence…
Tout système politique (ou économique) désirant manipuler le peuple dont il est responsable, utilise l’école comme outil afin d’asseoir son contrôle. Il n’y a alors plus de limite dans la manipulation, cela se passe mieux quand on agite le hochet de la liberté et des grands principes. Les programmes scolaires sont orientés afin de favoriser la république des parvenus, que l’on présente comme l’arrivée du peuple au pouvoir pour mieux dissimuler l’escroquerie d’un système aux mains des serviteurs du « veau d’or »…
L’enseignement des matières comme l’Histoire, le Français, l’Économie, etc. : sont revus, des parties supprimées, censurées, des auteurs voués aux gémonies. L’histoire est ainsi fabriquée comme dans le livre visionnaire et terrifiant d’Orwell, « 1984 », décrivant une société totalitaire aux aspects très actuels comme dans nos pseudos démocraties d’aujourd’hui… Bref, il s’agit de détruire l’intelligence, ou de la formater, afin de niveler les esprits dans la médiocrité comme le respect du pouvoir dominant, de l’idéologie structurante de la société contemporaine et globalisée.
Voilà comment s’installe ce système qui se dit pourtant libertaire (le piège des mots…), et dont, habilement, la série télévisée « Le Prisonnier » montrait toute l’absurdité et, surtout, les dangers pour l’homme et sa dignité, nous voici donc livrés à la loi de la jungle… Une dure loi que le législateur individualiste a voulu installer jusque dans la famille en détruisant l’autorité paternelle, en la livrant, aux mêmes divisions, absurdités et rivalités qui affectent toute notre société…
Ainsi comme dans les conflits syndicaux, comme dans les conflits communaux ou régionaux, les conflits familiaux se régleront sous les auspices d’un fonctionnaire… La famille résiste aux ébranlements mais encore faut-il ne pas la dissoudre ! Nous aurions préféré aux déclarations de principe de quelques uns, parfois de bonne volonté (mais cela ne suffit malheureusement pas…), une opposition déterminée à l’oeuvre dissolvante des idéologues libéraux imperturbablement poursuivie contre le démenti des faits et le simple bon sens.
En droit voici chacun de nous seul désormais devant un monde hostile où cent obstacles vont se dresser… Il va sans dire que le système rejette toute forme de réelle liberté ou de résistance à ces destructions. La famille est sans cesse attaquée dans sa forme, sa survie, sa consistance, cela toujours dans le but d’éclater toute vie communautaire, afin de mieux manipuler des êtres seuls et sans attache (c’était le souhait de M. Peillon, ministre de l’Education du gouvernement Ayrault).