Emmanuel Macron en compagnie de son garde du corps, Alexandre Benalla, lors d’une visite au Salon de l’Agriculture, à Paris, le 1er mars dernier. Christophe Ena/AP
Comme si de rien n’était, ou presque. Arrivé mercredi soir à Périgueux (Dordogne), Emmanuel Macron a immédiatement été rattrapé par l’affaire Benalla, du nom d’un de ses collaborateurs, filmé en train d’agresser un jeune manifestant en marge des défilés du 1er Mai.
Ce jour-là, alors que de nombreux heurts ont éclaté dans l’après-midi entre forces de l’ordre et black blocs, une centaine de personnes se rassemblent vers 18 heures, place de la Contrescarpe (Ve arrondissement de Paris). Un «apéro militant» est organisé par le comité d’action inter-lycéen. L’invitation a notamment été relayée par l’Unef, syndicat étudiant de la gauche, et La France Insoumise (LFI). Au bout de quelques minutes, la situation dégénère entre jeunes et CRS.
Dans la vidéo captée par Taha Bouhafs, un militant présent sur place, l’intervention des forces de l’ordre vire à l’affrontement entre policiers et manifestants. Soudain, un homme apparaît un peu à l’écart de la police. Casque à visière vissé sur la tête, sweat à capuche gris, il se met à rudoyer une jeune fille et à la tirer sur plusieurs mètres jusqu’à l’évacuer de la place. Une trentaine de secondes plus tard, il revient pour s’en prendre à un homme déjà à terre, entouré de policiers. Il l’attrape, le saisit par le cou, le relève et le frappe à la tête à plusieurs reprises. «Regardez bien sa tête! Il l’a tabassé par terre!», lance un témoin après la scène. Les policiers présents ont laissé agir l’homme au casque. L’un d’entre eux a porté un coup de matraque derrière le genou du manifestant, ce qui l’a fait tomber.
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