Le plus vieux mouvement politique encore actif a perdu son journal. L’Action Française a annoncé, récemment, la fin de l’activité de l’AF 2000, le traditionnel bihebdomadaire monarchiste. En guise de baroud d’honneur, les camelots toulousains ont fait une dernière vente à la criée autour du Capitole, samedi 10 février dernier.
L’AF 2000 est mort, vive l’AF 2000 ! Samedi, une quinzaine de camelots de l’Action Française ont effectué la toute dernière vente à la criée du journal monarchiste. De grandes plumes comme celle de Charles Maurras ou de Georges Bernanos avaient contribué à la rédaction du journal de l’Action Française depuis sa fondation en 1908, dont les revues de presse actuelles s’inspirent encore. Des milliers de camelots – nom des militants vendant chaque numéros – ont fait leur classe au sein du mouvement depuis plus d’un siècle. « Ce fut une vente symbolique, un « au revoir » à ce journal auquel nombre des militants de l’Action Française continuaient de contribuer », nous confie un militant.
Une presse privée de subventions
Après avoir rencontré « des problèmes financiers que nous ne pouvons plus éluder », comme l’annonce l’éditorial « d’adieu », publié le 31 janvier, l’un des plus vieux journaux d’opinion disparaît donc. L’AF2000 ne recevant aucune subvention de l’État, il n’était maintenu en activité que par ses lecteurs. « Après 27 ans de loyaux services – sous cette forme -, les camelots ont rendu un dernier hommage de la capitale au Capitole, à ce journal qui représente beaucoup pour nous ».
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