Bank of America est confrontée à une baisse du trafic dans ses agences, ses clients utilisant de plus en plus souvent leur smartphone. – JUSTIN SULLIVAN / AFP
Après la voiture sans conducteur et le supermarché sans caisse , voici la banque sans conseiller. Aux Etats-Unis, Bank of America, le numéro deux de la banque de détail, a pour la première fois testé cette année le concept de l’agence totalement automatisée, en ouvrant trois emplacements sans employés (deux à Denver, le troisième à Minneapolis).
Les clients peuvent bien sûr retirer de l’argent à un distributeur, mais aussi parler avec un conseiller en vidéo-conférence pour souscrire un crédit ou un produit d’épargne, dans une petite salle dédiée accessible avec une carte de crédit. L’emplacement est quatre fois plus petit qu’une agence traditionnelle.
L’expérimentation, qui reste marginale pour le secteur, répond à la fois aux évolutions du comportement des consommateurs américains et à celles du cadre réglementaire. Comme ses concurrentes, Bank of America est confrontée à une baisse du trafic dans ses agences, ses clients utilisant de plus en plus souvent leur smartphone pour faire des opérations bancaires au quotidien.
« Près de 20% des transactions bancaires courantes se font aujourd’hui sur smartphone, a expliqué Anne Pace, porte-parole de Bank of America. Cela représente l’équivalent de 880 centres financiers ». Le durcissement de la réglementation, imposé dans le sillage de la crise, a aussi conduit les grandes établissements à réduire leurs coûts pour préserver leur rentabilité.
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