Le récit est succinct, mais sa sobriété en dit plus qu’un long discours. Je l’ai lu sur le site du quotidien Libération. Une femme, Mariam, raconte ce qui s’est passé lors de l’attentat de vendredi dernier, qui a fait 29 morts en Égypte, 29 coptes parmi lesquels des enfants. « “Ils m’ont pris mon frère. Ils lui ont tiré une balle sous le menton puis une autre dans le cœur” dit-elle dans un dernier filet de voix. On l’entend à peine, ses yeux tournés vers le ciel, les mains tendues vers le souvenir de son frère quand il lui souriait encore quelques minutes avant de monter dans le bus. Comme des dizaines d’autres chrétiens, le jeune homme se rendait vendredi dernier, veille du ramadan, en pèlerinage au monastère Saint-Samuel en plein désert. Ils sont tombés dans une embuscade, revendiquée dès le lendemain par le groupe État islamique. “Une dizaine d’hommes masqués et armés nous ont coupé la route. Ils nous ont demandé de renoncer à Dieu. On leur a dit non, il n’en est pas question. Alors le massacre a commencé.” » Ces derniers mots, sont d’un témoin survivant à la tuerie.
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