Les vignerons manifestaient hier à Narbonne pour interpeller les candidats à l’élection présidentielle. Crédits photo : RAYMOND ROIG/AFP
Réunis samedi à Narbonne pour manifester, ils dénoncent notamment l’Union européenne, la grande distribution et la concurrence déloyale des vins espagnols.
«La colère monte chaque jour d’un cran»: de 1500 à 4000 vignerons, selon les sources, ont manifesté samedi à Narbonne pour interpeller les candidats à la présidentielle et réclamer la fin de la «concurrence déloyale» des vins espagnols. Sur une estrade installée au pied de l’hôtel de ville de Narbonne, Frédéric Rouanet, président du Syndicat des vignerons de l’Aude, a harangué des manifestants venus de tout le Midi viticole, des Pyrénées-Orientales au Gard, en passant par l’Hérault.
«Notre patience a des limites», a lancé le numéro un du premier syndicat de vignerons en France, qui revendique 4000 adhérents. «Nous sommes venus jeter une grosse bouteille de vin dans la campagne électorale», a ajouté le syndicaliste. «Si les candidats ne nous écoutent pas, les discours changeront après les vendanges», a-t-il averti.
«Vous ne pouvez plus nous laisser seuls face à la folie du profit. L’Europe a-t-elle été faite pour nous protéger ou pour nous tuer?», a ajouté Rouanet. Il a dénoncé des importations de vin qui «ne cessent de progresser» et une grande distribution qui «vend des vins espagnols maquillés en vins français».
La suite