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La mort de Louis XVI : entre mémoire historique et aspirations monarchistes

En ce 21 janvier, date anniversaire de l’exécution de Louis XVI, la mémoire du roi et les leçons de la Révolution française ressurgissent au cœur des débats. Entre hommage solennel et enjeux politiques contemporains, retour sur une cérémonie qui interroge l’histoire et l’avenir de la France.

C’est par un froid glacial que le roi Louis XVI a été mené à la guillotine, le 21 janvier 1793. Un événement qui a profondément marqué l’histoire de France et dont la nation ne sait toujours pas remise. La Révolution française (1789-1799) qui met fin à la monarchie absolue est un chapitre qui continue de fasciner comme de diviser. Pour les partisans du retour du roi à la tête de l’Etat, c’est une tragédie dont on vient se souvenir chaque année.

Un hommage pour l’Histoire de France

Le prince Jean d’Orléans, 59 ans, est le prétendant au trône de France. Il entend commémorer cet événement et rendre hommage à un souverain dont le règne a été frappé par des tentatives infructueuses de réformes et par des crises économiques et sociales profondes. Son arbre généalogique compte d’illustres personnages parmi lesquels Philippe Égalité. Cousin de Louis XVI avec lequel il entretenait une relation houleuse, le duc d’Orléans épouse les idées révolutionnaires, plus par ambition que par conviction. Il sera un de ceux qui va voter la mort de Louis XVI, bien que sa voix ne fut pas décisionnaire sur l’ensemble des députés présents ayant choisi d’envoyer le monarque absolu vers son destin funeste.

Ils étaient encore des centaines autour du prince Jean d’Orléans, réunis à l’Église Saint-Germain l’Auxerrois. Au pied de l’autel, un portrait de Louis XVI, une couronne de roses blanches. La messe célébrée par le père Michel Viot, ce dernier a déclaré au cours de son homélie que « la mort du roi restait le symbole de ces dizaines de victimes (…) » que la Révolution avait laissé derrière elle. Face à une assistance muée dans le silence et le respect, le prélat a rappelé que Louis XVI avait fait preuve d’une grande abnégation et d’une profonde humilité face aux événements qui suivront la chute de la monarchie (1792).  Une célébration marquée par une sobriété et la lecture du testament de Louis XVI dans son intégralité. « Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardent, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi (..) », écrit d’ailleurs Louis XVI quelques heures avant que le bourreau Sanson n’abaisse la lame de la guillotine, pardonnant ainsi à son cousin.

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