L’excellent téléfilm d’Arnaud Sélignac, conseillé par Jean-Christian Petitfils – et disponible en DVD – raconte de la meilleure façon possible non pas « la fuite » mais, du mot qui convient, L’évasion de Louis XVI.
De Michel Mourre :
« En avril 1791, voyant que Paris était passée sous la tyrannie de l’Assemblée et des clubs, Louis XVI décida, non pas d’émigrer à l’étranger, mais de se retirer dans une ville de province pour y réunir des troupes fidèles et en appeler à la nation. C’est Metz qui fut choisie, parce que c’était une grande place militaire et le quartier général de l’armée de Bouillé.
Le départ secret de la capitale fut organisé entre Bouillé et Fersen, l’ami fidèle de la reine. Habillés dans des costumes de bourgeois et munis de faux passeports, le roi, la reine, leurs deux enfants, Madame Elizabeth et Madame de Tourzel partirent le soir du 20 juin 1791 dans une grosse berline.
À plusieurs reprises, le roi fut reconnu, mais chaque fois accueilli chaleureusement par la population. À Pont-de-Somme-Vesle, la berline, qui avait pris du retard, ne rencontra pas les dragons de Choiseul, qui auraient dû être au rendez-vous. Les voyageurs décidèrent de continuer leur route, mais, à Sainte-Menehould, le fils du maître de poste, Drouet, décida de faire arrêter la voiture suspecte.
Prenant des chemins de traverse, il devança les voyageurs à Varennes et jeta l’alarme chez les municipaux. Quand la berline se présenta, elle trouva le pont de l’Aire barricadé et fut entourée de gardes municipaux en armes. Louis XVI, rejoint peu après par les officiers de Bouillé, Choiseul et Damas, refusa de les laisser dégager la route par la force. Les commissaires de la Constituante, survenus, purent donc s’assurer sans difficulté de la personne du roi… »
La suite