Il est des enquêtes salutaires, qui font prendre conscience de la manière dont fonctionne notre système, révélant à la fois sa face cachée et ses profonds déséquilibres. Le vrai coût du progressisme, dans lequel les auteurs font un tour d’horizon de ceux qui, d’une manière ou d’une autre, financent la doxa dominante et aident à sa diffusion, en fait partie.
On connaît en la matière le poids des médias, celui du monde de « la culture » et bien évidemment celui du monde de l’éducation. Mais l’activisme progressiste se traduit aussi par une intense action de lobbying qui en vient à poser un vrai problème démocratique. Entendons-nous bien ici : que les associations par exemple, qui doivent pour cela pouvoir se constituer librement, soient parfois des contre-pouvoirs indispensables dans une démocratie moderne, chacun le sait depuis Benjamin Constant et Alexis de Tocqueville, et nous en sommes pleinement d’accord. Mais lorsque, vivant sur des fonds publics, quand ce n’est pas sur ceux d’États étrangers, elles ne se contentent pas de présenter leurs thèses, mais parviennent, par des réseaux et des moyens occultes, à les faire primer y compris contre le vœu de la majorité de la population concernée, on est en droit de penser qu’elles ne constituent plus cette fois un contre-pouvoir légitime mais ne sont qu’un élément parmi d’autres de la mise en place d’une dictature oligarchique.
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