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Eléments de langage sur les thèmes d’Action Française

SOUVERAINETÉ

La souveraineté, c’est l’autorité suprême, celle qui ne dépend d’aucune autre… sinon des limites qu’elle s’est donnée à elle-même.

Le Roi était bien sûr souverain en son royaume. Agissait-il en tyran ? Non. L’autorité suprême qu’il exerçait constituait à faire lentement évoluer la société, pour assurer la tranquillité de ses sujets, en respectant les différences territoriales mais en refusant qu’un autre pouvoir prétende être suprême, car ces autres pouvoirs, grands féodaux ou Église, représentaient des intérêts divergents ou même particuliers.

En République française, le peuple n’est pas souverain, quelle que soit la fiction constitutionnelle qui le proclame. Il n’est pas souverain car il ne délègue jamais son autorité de manière impérative. Il n’est pas souverain car les formes institutionnelles qui lui permettraient d’exercer son autorité ne sont très rarement mobilisées… et sans garantie que cette autorité soit reconnue, comme en témoigne le référendum de 2005. Le peuple français n’est pas souverain car ses dirigeants ont jugé que l’Union européenne était prééminente sur la constitution française. Le peuple français n’est pas souverain car ses dirigeants mènent une politique volontairement contraire à ses intérêts sans qu’il puisse s’y opposer.

Il est donc nécessaire de reconquérir cette souveraineté. Non pas dans le cadre européen que veulent nous imposer Macron et les partis politiques, mais dans un cadre national, en fonction des intérêts de la France telle qu’elle existe encore, avec son histoire et sa civilisation, qui sont chrétiennes et françaises, avec sa langue, avec ses provinces et leurs cultures.

Cette reconquête doit s’opérer sur plusieurs fronts :

– contre une Union européenne qui veut dissoudre les États nations, réclamer des dirigeants français et des députés européens français qu’ils défendent les intérêts de la France, comme le font les autres pays, quitte à être isolés, ce à quoi répugne une prétendue tradition diplomatique française ;

– contre une Union européenne soumise à une finance mondialisée, une politique allemande, une influence américaine et une idéologie progressiste, jouer des mécanismes européens eux-mêmes qui permettent de contrecarrer ces pouvoirs néfastes ;

– contre l’Union européenne, demander un frexit, progressif puis total, en s’inspirant des pays qui ont su conserver une part de leur souveraineté tout en adhérant à l’UE ;

– contre un “élite républicaine” européiste qui ne conçoit l’État français que comme soumis à l’UE, mais omnipotent dans les contraintes qu’il fait peser sur les Français, jusqu’à l’intrusion, sans pour autant le rendre efficace, réclamer sans cesse que l’intérêt des Français et l’intérêt national prime ;

– contre une caste politique qui travaille contre l’intérêt national et contre les Français, favoriser tous les contre-pouvoirs en allant jusqu’à la désobéissance civile, à l’instar des mouvements les plus militants et des communautés les plus identitaires – non pas pour fragmenter le corps social mais pour ressouder les Français ;

– contre des partis politiques qui ne mettent pas en avant l’intérêt national, favoriser en permanence les propositions les plus nationales tout en rappelant que le système des partis, par essence, ne peut pas réellement servir l’intérêt des Français dans leur ensemble.

Voilà pour la souveraineté nationale.

Reprendre le contrôle se décline bien sûr aussi en thèmes spécifiques : fonctions régaliennes, régions, immigration, éducation, énergie, représentation, religion… tout en sachant qu’il faut renoncer à défendre un régime centralisateur désormais intrinsèquement pervers dans sa composition et ses règles de fonctionnement tout en défendant l’idée (et la réalité) de la patrie et de la nation, très clairement distincte de l’appareil d’État et du régime politique.

#ReprenonsLeContrôle