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L’insolence populaire face au pouvoir…

Par Adègne Nova – 1er mai 2023

Quelques minutes de délectation… L’intervention de Fabrice Schlegel auprès de notre omnipotent incompétent chef de l’État à Dole il y a quelques jours révèle un peu plus encore (mais était-ce nécessaire ?) la morgue dont il fait preuve à l’égard des Français depuis des années maintenant.

À l’instar de Pot-Bouille se passionnant pour « l’insolence d’un cocher ou d’une laveuse de vaisselle », je trouve formidable l’aplomb avec lequel cet entrepreneur échange avec le président de la République, du moins tente d’échanger car comment discuter avec un individu souffrant d’une telle impéritie et si fier de lui…

En seulement quatre minutes et cinq secondes, l’omnipotent prétentieux s’est vu asséner : vous avez donné de l’argent mais « c’est pas votre argent », s’agissant de l’activité économique, « vous avez rien préservé du tout », pour le taux de chômage « vous avez changé le mode de calcul », et concernant les impôts, certes la taxe d’habitation a baissé, mais la foncière a considérablement augmenté. Alors, oui, l’omnipotent menteur insiste ici sur le fait que ce n’est pas l’État mais les collectivités territoriales qui sont à l’origine de cela. Mais qui sont les collectivités territoriales ? Ce sont les entités qui s’inscrivent dans la démarche de décentralisation du pouvoir de… l’État ! Fabrice Schlegel insiste sur le manque d’« efficience » du vaniteux président français qui, visiblement, ne connaît pas le substantif. Certes, des salaires ont été augmentés à l’hôpital, mais sont-ce des personnels soignants qui en bénéficient ? Et l’entrepreneur insolent d’ajouter quand l’omnipotent fat lui fait remarquer qu’il dit une bêtise que lui, chef de l’État, en dit « tous les jours depuis cinq ans… vous me battez » avec un grand sourire. Bien sûr, l’omnipotent ignare sait mieux que quiconque comment agir, il sait ce qui est bon pour les Français, pour la France… mais le dire est un fait, le prouver en est un autre. Il se voit donc rétorquer que son « truc, ça ne marche pas ». Certes, l’omnipotent arrogant peut « enfumer les Français » en disant qu’il n’essaie pas de le faire. Ah mais non « vous n’essayez pas, vous nous enfumez depuis cinq ans ! Et vous avez encore quatre ans, c’est la démocratie, c’est le jeu… Vous avez été élu. Les Français, c’est eux qui ont fait les cons ! »

Bravo Monsieur Schlegel ! Grâce à votre courageuse intervention vous donnez du relief aux propos de Charles Maurras : « La politique est une science parce qu’elle est un métier ou plutôt un art. Et l’art de servir l’intérêt général suppose instruction, éducation, apprentissage et compétences ». Tout est dit ! Devenir chef de l’État parce que quelques bulletins de vote en ont ainsi décidé ne suffit pas. Vouloir tout chambouler pour laisser son nom dans les manuels d’histoire (élaborés par de vils complaisants) confine à la mièvrerie car le bon sens commande, logiquement, à l’homme de s’appuyer sur l’expérience de ses pères pour régler, outre sa conduite, son action politique.

Mais comment demander à un parvenu égotiste de pratiquer une politique ayant des fondements objectifs et scientifiques quand sa seule préoccupation est celle de sa petite personne et de ses quelques semblables ? La méthode expérimentale, l’induction, la déduction lui sont des notions absolument inconnues et… pire, qu’il ne veut surtout pas connaître. Elles risqueraient de nuire à son profit pour le bien de la société, elles risqueraient de lui souffler les traditions qu’il cherche à annihiler à force de progressisme dévastateur.

Aujourd’hui, manifestations, grèves, blocages, rébellion dans les urnes (si peu…), concert de casseroles, pamphlets… rien n’y fait. L’omnipotent outrecuidant reste sûr de lui, fier de lui… alors merci pour ce moment, Monsieur Schlegel, votre insolence nous a rendu heureux un instant, pour un instant, pour un instant seulement…