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Non à la loi sur l’allongement du temps de travail

La bataille autour de l’allongement du temps de travail nous laisse perplexe. Cette réforme est-elle vraiment nécessaire, à l’heure où les Français sont déjà accablés par la baisse du pouvoir d’achat et une crise énergétique sans précédent, qui n’est autre que le résultat calamiteux d’une politique au doigt mouillé menée par les derniers gouvernements au pouvoir depuis plus de vingt ans ? Le dernier en place en est la synthèse la plus éloquente.

Le sentiment qui prévaut, avant même une analyse objective du contenu du projet est, en apparence, la production, fort « opportune » d’un nuage de fumée mediatico-politique visant à refaire une majorité parlementaire avec les LR.  Peu importent les conséquences et la réaction populaire.

En effet, y avait-il urgence aujourd’hui, alors que la grogne s’étend dans le pays ? On assiste peut-être à l’exécution d’une faute lourde dont l’effet pourrait bien sanctionner l’arrogance du pouvoir.

Cette réponse aux injonctions de l’UE qui met notre président en totale contradiction avec ses propos tenus en 2018, va mobiliser tous les médias, ainsi que les syndicats et les partis politiques qui veulent tous en être.

Mais le projet lui-même, défendu par les ultra-libéraux qui prétendent protéger notre vieux système de retraite, en allongeant la durée légale de la fin du travail, va rendre encore plus difficile la capacité de bénéficier du taux plein par les retraités, sachant la difficulté grandissante pour les séniors à se maintenir dans leur emploi jusqu’au bout alors même que la durée légale du travail s’arrête encore aujourd’hui à 62 ans.

Pendant ce temps à Davos la société multinationale Black Roc est au cœur de toutes les attentions pour apporter son « concours désintéressé » à la mise en œuvre d’une retraite par capitalisation qui viendrait d’abord en complément, puis en remplacement du système de répartition.

Il ne fait aucun doute qu’une telle réforme, vue de Bruxelles, vise à une privatisation rampante du système de retraite et un alignement de la France sur la pratique libérale de ses pays voisins si géniaux.

On envisage rarement d’imputer la baisse des cotisations, à la chute de notre dynamisme industriel, et encore moins à la dénatalité, laquelle comme chacun sait est censée être corrigée par l’immigration massive qui enchante tant nos compatriotes.

Le débat ne peut être serein, dans la mesure où, par la voix d’Aurore Berger, le pouvoir nous explique que c’est inéluctable et qu’il ne reculera pas. Alors que ce même pouvoir multiplie le débat citoyen pour tous et partout. S’agissant d’un sujet aussi sensible, il a bâclé le dialogue avec les syndicats et l’ensemble des branches professionnelles. Comment pourrait-il empêcher un désordre qu’il a lui-même suscité. ?

Après le quoi qu’il en coûte délirant de la pandémie, il convient de faire des économies alors qu’au même moment les augmentations de versement des dividendes des entreprises du Cac 40 explosent littéralement.

Les riches s’enrichissent tandis que les pauvres s’appauvrissent, et que les classes moyennes disparaissent.

La réforme proposée ne  sert pas à sauver  les retraites, mais plutôt à financer une baisse des indemnités.

Il se pourrait que ce mouvement protestataire soit l’effet d’une accumulation de griefs du peuple qui encaisse jusqu’à maintenant sans trop réagir, mais qui pourrait bien se réveiller à cette occasion. La police aussi a prévu de manifester ainsi que l’ensemble des services publics à l’abandon.

L’Action Française, dans ces conditions refuse de cautionner cette loi qui ne vise pas à plus de justice, mais à contenter une idéologie de la finance que nous abhorrons.