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Mali et Libye : « Moins d’élections, plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte »

Par Bernard Lugan

Un court communiqué de synthèse pour prendre date. Depuis 2011 dans le cas de la Libye, et depuis 2013 dans celui du Mali -voir l’historique des numéros de l’Afrique Réelle et mes communiqués-, ne travaillant que sur le seul réel, j’annonce ce qui va globalement se passer dans les deux pays. En toute humilité, les faits ont semblé me donner raison : 
1) Au Mali, nous sommes en présence de deux guerres, celle des Touareg au nord et celle des Peul au sud. Dans les deux cas, la question n’est pas d’abord religieuse car l’islamisme n’y est que la surinfection de plaies ethno-raciales millénaires. Au nord, la clé du problème est détenue par Iyad Ag Ghali, chef historique des précédentes rebellions touareg. Or, ce dernier est de longue date soutenu par l’Algérie, comme les récentes rencontres qu’il vient d’avoir avec les services algériens le confirment.
Depuis le début, ne fallait-il pas, comme je n’ai cessé de le proposer, nous entendre avec ce chef Ifora avec lequel nous avions des contacts, des intérêts communs, et dont le combat est identitaire avant d’être islamiste ? Par idéologie, par refus de prendre en compte les constantes ethniques séculaires, ceux qui font la politique africaine française ont considéré tout au contraire qu’il était l’homme à abattre…Tout récemment encore, le président Macron a une nouvelle fois ordonné aux forces de Barkhane de l’éliminer. Et cela au moment même où, sous parrainage algérien, les autorités de Bamako, négocient avec lui une paix régionale…

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