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La justice de « l’état de droit »

Les agresseurs de la fac relâchés, les défenseurs condamnés…

Nous recevons cette information d’un sympathisant de Montpellier qui a suivi l’affaire de près.  Il apparait clairement que le jugement du tribunal est partial et que le fameux « état de droit » dont se rengorgent les idéologues sectaires et donneurs de leçons pour justement étayer leur sectarisme, atteint des sommets d’immoralité qui donnent la nausée.  Après le discours du président de la République nous annonçant clairement une reprise en main rigide d’un peuple par trop (sanitairement) rebelle, on comprendra qu’un tel jugement du tribunal correctionnel constitue un exemple concret de l’arbitraire généralisé qui s’installe dans le pays. (NDLR)

Le 2 juillet 2021, le Tribunal correctionnel de Montpellier a déclaré « coupables » tous les prévenus qui avaient été renvoyés devant lui pour avoir procédé, le 22 mars 2018, à l’évacuation d’un amphithéâtre de la Faculté de Droit de Montpellier, encore occupé illégalement en pleine nuit par des manifestants extérieurs. Pour rappel, les bloqueurs avaient pour meneurs des membres de Solidaires-Étudiants, des Jeunesses communistes, du NPA et de l’ultra-gauche « anarcho-libertaire » qui anime le réseau de squats local, dont des activistes fichés S. Ce collectif d’extrême gauche bloquait déjà une autre Faculté, celle de Lettres, depuis plus d’un mois, le coût final de cette occupation et des dégradations qu’elle a occasionnée ayant été de plus d’un million d’euros pour la collectivité publique.

            À la Faculté de Droit, les bloqueurs venus de l’extérieur avaient déjà été repoussés par un vote des étudiants juristes la veille. Ils reviennent en nombre le lendemain, 22 mars 2018, cinquantenaire du début des évènements dits de Mai-68, pour bloquer par la force un amphi avec quelque 400 intrus et imposer la tenue d’une « AG » : le micro est arraché aux étudiants et enseignants en Droit qui essaient de s’opposer, des étudiants sont insultés et molestés, des étudiantes sont attouchées sexuellement. Les occupants votent « le blocage de l’intégralité des bâtiments de le Fac de Droit » et ce qu’ils nomment « la reconstruction visuelle » de la Fac, c’est-à-dire son « taguage » intégral. De l’alcool et de la drogue circulent très vite. Les agents de sécurité extérieurs recrutés dans l’urgence par l’Université sont complètement débordés et ne parviennent pas à contrôler les entrées. Parce que le doyen, Philippe Pétel, a fait fermer les toilettes, pour inciter les bloqueurs à quitter les lieux, ces derniers urinent dans des bouteilles en plastique et les jettent sur les personnels de la Fac. Plus tard dans la soirée, des occupantes viendront exhiber devant le doyen leurs serviettes hygiéniques et leurs tampons maculés, les lui tendront et les mettront dans les poches de son costume, tout en filmant son humiliation, aussitôt mise en ligne. Vers 20 h, un départ de feu a lieu au sous-sol du bâtiment, rapidement maîtrisé grâce à la vigilance des services techniques. Aux alentours de 22 h, les occupants votent l’expulsion des derniers opposants au blocage qui se trouvaient encore dans l’amphi ! Alors a lieu la première évacuation violente de l’amphithéâtre – celle dont les médias n’ont jamais parlé : les juristes sont expulsés de l’amphi, poussés ou frappés. Des chargés de TD sont molestés, un professeur de Droit reçoit un coup de poing au visage qui lui ouvre la lèvre. Le préfet de l’Hérault, sollicité à plusieurs reprises pour une intervention des forces de l’ordre, répond qu’il n’interviendra à aucune condition dans un bâtiment universitaire. Le doyen, ses personnels et ses étudiants sont abandonnés par l’autorité publique.

            Vers minuit, les violences et les vexations commises par les occupants se retournent contre eux : ils sont délogés par quelques personnes qui, à un contre dix, vont les mettre dehors en moins de cinq minutes. Les médias parleront d’une « dizaine de blessés légers ». Pourtant, le dossier judiciaire montre qu’une seule personne, parmi les bloqueurs, s’est vu reconnaître un jour d’ITT au sens pénal, pour « ecchymoses anciennes aux membres inférieurs ». La seule autre personne s’étant vu reconnaître une telle ITT pénale est en fait un professeur de Droit, Jean-Luc Coronel de Boissezon, qui a participé à l’évacuation de l’amphi de sa Faculté et a reçu des blessures légères de certains occupants.

            Pourtant, la campagne de presse orchestrée contre le doyen et le professeur entraînera leur persécution par le gouvernement pressé de donner des gages à l’extrême gauche et à ses innombrables relais médiatiques : la ministre de l’Enseignement supérieur diligente contre eux une procédure disciplinaire, qui aboutira le 6 février 2019 à une suspension sans rémunération pendant cinq mois pour le doyen Pétel, et à une révocation définitive, assortie d’une interdiction d’exercer dans tout établissement public, pour le professeur Coronel de Boissezon ! Parallèlement, le Parquet engage des poursuites pénales, qui aboutissent à un procès les 20 et 21 mai 2021. Dès le début du procès, les neuf occupants illégaux qui avaient eu l’audace de se constituer parties civiles se désistent de l’instance, dénonçant une justice bourgeoise au « deux poids deux mesures », ce qui leur permettait de se victimiser une fois de plus, tout en échappant aux questions embarrassantes sur leurs agissements illicites que l’audience n’eût pas manqué d’occasionner. Les supposées victimes montraient surtout par là qu’elles n’en étaient pas : une vraie victime ne se désiste assurément pas d’un procès. Quant au « deux poids, deux mesures », il a été évidemment inverse tout au long des différentes procédures : au disciplinaire, aucun des syndicalistes et des étudiants parmi les bloqueurs n’a fait l’objet de poursuites ; au pénal, les plaintes déposées contre les occupants ont toutes été classées sans suite par le procureur de la République.

            Ainsi le 2 juillet 2021, alors qu’il n’y avait même plus de parties civiles, et que les avocats de la défense avaient fait la démonstration de l’illégalité et de la dangerosité de l’occupation, le tribunal a prononcé la condamnation de sept personnes : le doyen Pétel est condamné à 18 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de la fonction publique, le professeur Coronel de Boissezon a six mois ferme avec bracelet électronique et huit mois avec sursis ainsi qu’un an d’interdiction de la fonction publique, la compagne du professeur qui l’avait rejoint avec quelques amis à la même peine de prison que son compagnon, une autre personne à un an de prison ferme et trois autres courageux libérateurs de la Faculté à six mois de prison ferme sous surveillance électronique et six mois avec sursis. À part le doyen, tous ont fait appel de ces décisions faites pour décourager tout citoyen, devant la défaillance de l’État, de défendre les biens publics – alors que « tout ce qui est national est nôtre ».