Par Bertrand Renouvin
La campagne de vaccination accuse un retard de sept semaines et ce retard va croissant. Tel est le constat diffusé par les médias le 25 mars, à quelques heures d’un Conseil européen consacré pour partie à la crise sanitaire.
Sept semaines ! Comme pour souligner l’ampleur du désastre, les chaînes de télévision diffusent régulièrement des reportages sur le retour progressif à la vie normale aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, grâce à la vaccination massive de la population. 43,5% des Britanniques et 26% des Américains étaient vaccinés le 24 mars, alors que les principaux pays de l’Union européenne se tenaient entre 9 et 10%… Là-bas, des morts et des hospitalisations évitées, ici les effets meurtriers de la pénurie de vaccins.
Dans le style relâché du start up management, Emmanuel Macron a reconnu que “nous, on n’a pas été assez vite, assez fort là-dessus”. Et d’ajouter : “on a eu tort de manquer d’ambition, j’allais dire de folie”… “on est trop rationnel peut-être”. On prétend à la lucidité mais on s’égare dans une psychologie de bazar parce qu’on est incapable de reconnaître que les défaillances meurtrières de Bruxelles tiennent à la conception même de l’Union européenne.
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