Par Hildegarde
L’actualité met en avant l’islamo-gauchisme, le nouveau serpent de mer qui a envahi les universités notamment des sciences sociales. Cet éclairage soudain après que la lumière ait été mise sous le boisseau (rapport Obin) est le bienvenu ; certains tombent de leur chaise comme Saint Paul tombe de cheval sur le chemin de Damas. En l’occurrence la cécité a précédé la chute. Espérons que les actes suivront. Ce n’est pas gagné !
Il ne faudrait pas pour autant ne focaliser que sur cette idéologie : En effet, pourquoi est-elle entrée avec autant de facilité à l’université et à l’école ?
Comme pour une belle plante, il faut tout d’abord s’interroger sur le terreau. Il est constitué de différents éléments. Le premier est sans doute dû au travail de précurseurs, Foucault, Deleuze, Derrida… dont la pensée domina la fin du XXe siècle (Notez que cette philosophie partit aux États-Unis pour revenir appliquée en Europe en ce début de XXIe siècle). Le second élément fut la déchristianisation rapide qui intervint après-guerre et que le Concile Vatican II ne sut pas stopper (voire il l’aggrava)
Sur ce terreau constitué, les racines de mai 68 s’implantèrent aisément : « il est interdit d’interdire ». Tous les repères d’autorité furent mis à mal. A l’école, le dernier rempart, les hussards de la république, s’effondra peu à peu : Que faire sans roman national, que faire sans pouvoir transmettre des savoirs ? Le relativisme asphyxia toute réflexion. 1975 voit la mise en place du collège unique. 1989 Jospin inscrit dans la loi le projet de Chevènement : Amener 80 % des jeunes au niveau du Bac. Le niveau général s’effondre. Dans les mêmes années, Valéry Giscard d’Estaing, fait sauter le verrou de l’immigration : Il permet le regroupement familial qui ne cessera de s’élargir…
Tout est prêt pour accueillir l’énorme vague migratoire qui nous submerge depuis 40 ans. Ou plutôt rien n’est prêt… Car le nœud du problème est là face à l’islamisme, face à une autre civilisation, nous offrons le vide. Ah non, j’oubliais, nous offrons les « valeursdelarépublique » (Ah ! Avoir 20 ans et mourir pour ces valeurs) Mais quelles sont ces valeurs, puisque justement toutes les valeurs sont cul par-dessus tête : Famille, patrie, autorité, morale, paternité et maternité, vie et mort, bien commun, courage, parole donnée, serment… La liste est trop longue de toutes ces vertus qui n’en sont plus.
Nous les avons remplacé par des concepts qui ne parlent pas ou peu aux nouvelles générations qu’elles soient endogènes ou exogènes : vivre ensemble, citoyenneté, tolérance (valeur prise à contresens), respect (à toutes les sauces sauf les bonnes) diversité (qui n’est pas une vertu en soi), droits (sans les devoirs) …
Alors, certes, nos professeurs et chercheurs islamo-gauchistes sont soit naïfs, soit complices, soit soumis, mais la classe politique dans son ensemble le leur rend bien.
Pour une remontada, il faudra des décennies et du courage ! Comment demander cela aux politiques qui s’inscrivent tous dans le temps court (aggravé par le quinquennat) et qui se repassent la patate chaude de mandat en mandat. Quant au courage ce n’est pas une vertu républicaine semble-t-il ! Certains commencent à s’interroger sur le régime parmi nos amis républicains : La monarchie éviterait une élection tous les 5 ans du chef de l’État et donnerait du temps au temps… Bonne question !