La dénonciation du patriarcat – France Catholique Manifestation du 8 mars 2018.CC by-sa-nd : Jeanne Menjoulet
Par Gérard Leclerc
Hier, dimanche 8 mars, c’était la journée internationale des femmes. Elle a pris, chez nous, un aspect particulier où la violence n’a pas été absente. Des heurts ont eu lieu samedi soir avec la police à Paris, aux abords de la place de la République, et l’on a entendu quelques slogans extrêmement durs, voire blessants à l’égard des forces de l’ordre accusées de machisme et plus encore. Les militantes féministes les plus déterminées avaient prévenu qu’« on allait les entendre ». Il est vrai que la soirée des César qui a vu la consécration de Roman Polanski est restée au travers de la gorge de beaucoup. Si l’on en croit la militante Caroline de Haas citée par Le Monde, on n’avait jamais vu une telle accumulation de protestations. Plusieurs centaines de femmes ont, à l’enseigne du mort d’ordre « Je suis victime », raconté les agressions et les viols qu’elles avaient endurés.
Cette nouvelle vague de « libération de la parole » se comprend sans aucun doute. Est-elle exempte d’idéologie ? Cela est moins sûr. La dénonciation du patriarcat réclamerait un sérieux examen, car il y a lieu de distinguer entre les plaintes légitimes, les revendications justifiées, et par ailleurs des montages intellectuels discutables. Lorsque Valérie Pécresse se plaint dans Le Parisien de nombre d’agressions verbales, on la suit. Lorsqu’elle plaide pour la promotion des femmes à des postes de pouvoir, on l’approuve d’autant plus qu’elle fournit des exemple persuasifs et d’autant qu’elle apporte des nuances intéressantes par rapport au discours féministe. Ainsi, la promotion des femmes doit tenir compte de leurs obligations familiales. Proscrire les réunions après 18 h ainsi que les séances de nuit du Conseil régional, promouvoir le télétravail, c’est-à-dire le travail à domicile, c’est reconnaître à la femme la possibilité de concilier vie professionnelle et vie de mère de famille;
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