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Art & Ciné : Au nom de la terre

Par Guilhem de Tarlé

Au nom de la terre, un film français d’Edouard Bergeon, avec Guillaume Canet et Veerle Baetens (Pierre et Claire Jarjeau, le couple d’agriculteurs), Anthony Bajon (Thomas Jarjeau, leur fils), Rufus (Jacques Jarjeau, le père de Pierre),
d’après l’histoire vraie des parents du réalisateur.

Après Petit paysan, en 2017, Au nom de la terre est le 3ème long-métrage que j’aurai vu cette année sur la crise agricole (Roxane, et le film islandais Mjolk, la guerre du lait).

Une réalisation à charge contre l’industrialisation de l’agriculture et l’élevage en batterie. Pierre Jarjeau ne se définit pas comme un paysan, même pas un « exploitant agricole », mais comme un « commerçant ». Ainsi qu’un joueur qui emprunte pour récupérer sa mise, il s’imagine s’en sortir en ajoutant des dettes aux dettes, poussé en cela par d’autres entrepreneurs carnassiers qui le poussent à voir toujours plus grand…

A quand la mise en cause de la responsabilité pénale de ces conseilleurs-vendeurs qui ne sont jamais les payeurs ?

En conclusion, le film rappelle les suicides quasi quotidiens des agriculteurs.

Je n’aime pas l’acteur Guillaume Canet qui joue le plus souvent dans des films que l’on peut ne pas aller voir, quand ils ne sont pas à éviter. Il faut lui rendre cette justice qu’il interprète magnifiquement son personnage et méritera certainement pour ce rôle un César. De même on est bluffé par l’amour de Claire Jarjeau pour son mari…

Vraiment Edouard Bergeon a fait un très grand film.