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La gauche Onfray contre la gauche Angot

Le 2 juin dernier, quelques échanges entre Christine Angot et Michel Onfray sur le plateau d’On n’est pas couché (ONPC) ont mis en évidence la profonde crise morale de la gauche française autour de deux questions plus subtiles qu’il n’y paraît : les goulags seraient-ils « moins inacceptables » que les camps de concentration ? Et faut-il s’interdire de constater le réel et de le dire, si ce constat peut être instrumentalisé à des fins condamnables ?

Sans surprise, le fondateur de l’Université populaire de Caen s’est fermement tenu du côté de la droiture et de la vérité. Sans surprise non plus, la chroniqueuse d’ONPC a plutôt défendu des positions contraires, révélatrices de l’effondrement éthique de la gauche médiatique.

Angot fidèle à elle-même, Onfray fidèle à la vérité

Je ne crois pas trahir la pensée de Christine Angot en interprétant ainsi ses paroles, lorsqu’elle répond à Michel Onfray évoquant les crimes de Lénine : « Peut-être que ce n’est pas qu’une question de nombre de morts. Peut-être que la comptabilité n’est pas le seul motif pour distinguer les crimes politiques. » Le philosophe soulignant alors l’énormité des 100 millions de morts attribués au régime soviétique, elle précise même : « Peut-être que l’idéologie ça compte un peu. » Est-ce à dire que les massacres, les famines organisées et les déportations sont acceptables, ou en tout cas pas tout à fait condamnables, s’ils sont commis au nom d’une « bonne » idéologie ? Mais comment une idéologie justifiant de telles horreurs pourrait-elle être bonne ?

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