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Affaire Alexis Kohler : le ministère de l’Économie perquisitionné

Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, le 3 janvier 2018. BENOIT TESSIER / REUTERS

Le secrétaire général de l’Élysée, bras droit d’Emmanuel Macron, est visé par une enquête du parquet national financier sur un éventuel conflit d’intérêts entre ses postes dans la fonction publique et ses liens avec l’armateur italo-suisse MSC.

Alexis Kohler, le bras droit d’Emmanuel Macron a-t-il favorisé un armateur privé impliqué dans des discussions avec l’État et auquel il est étroitement lié? C’est, notamment, pour répondre à cette question que des perquisitions ont été menées ce mercredi à Bercy dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de conflit d’intérêts visant le secrétaire général de l’Élysée. Ces perquisitions ont été menées dans des bureaux du ministère de l’Économie et des Finances, où Alexis Kohler a travaillé entre 2012 et 2016, a affirmé une source proche du dossier.

L’association Anticor, spécialisée dans la lutte contre la corruption et la fraude fiscale, a déposé plainte vendredi dernier auprès du parquet national financier (PNF) pour «prise illégale d’intérêt» et «trafic d’influence». Lundi, ce dernier a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire, indépendamment de la plainte d’Anticor, «à la suite de la publication de plusieurs articles de presse» initiés par Mediapart début mai. La justice s’intéresse de près à un éventuel conflit d’intérêts entre les postes occupés par Alexis Kohler dans la fonction publique et ses liens familiaux et professionnels avec l’armateur italo-suisse MSC, client important de STX France, les chantiers navals de Saint-Nazaire. De loin le plus grand pourvoyeur de commandes de ces chantiers, l’armateur a joué un rôle essentiel dans les discussions sur leur avenir menées avec l’État français.

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