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« Les mandats sont trop courts pour mener des politiques, le roi c’est la continuité »

Alors que la Grande-Bretagne célèbre son nouveau couple royal, en dépit de leur faible nombre, en France, les royalistes tentent de renouveler leur image et veulent être dans le débat démocratique. Qui sont-ils ? Témoignages.

Le Royaume-Uni sera à la fête ce samedi pour célébrer le mariage du prince Harry avec l’ex-actrice américaine Meghan Markle. Un engouement qui a traversé la Manche. Certains Français semblent être fascinés par cette permanence monarchique au sein de ce grand régime parlementaire. Au-delà de cet événement glamour et « people », les royalistes s’affichent en France avec de nouveaux codes sur les réseaux sociaux. Néanmoins, ce renouvellement de l’image ne gomme pas les divisions internes héritées de l’Histoire qui limitent l’audience de cette mouvance.

Les royalistes ne représentent qu’une minorité « difficilement chiffrable et numériquement faible », selon le spécialiste des anciennes élites dans la France contemporaine Eric Mension-Rigau. Paradoxalement, en 2018, la plupart des partisans du retour à la monarchie ne sont plus issus de la noblesse. Même si le royalisme ne peut pas être confondu avec l’Action française, cette école de pensée nationaliste théorisée par Charles Maurras est aujourd’hui dominante sur le segment politique. 

Le mouvement cherche même à renouveler son image. Revigorée par la Manif pour tous et la création du Printemps Français, l’Action française revendique un chiffre stable de 3 000 adhérents. Mais elle recrute des jeunes d’extrême droite attirés par le schéma de pensée maurrassien et l’agitation politique que propose le mouvement, comme le raconte Leïla, 22 ans. Etudiante à Bordeaux, elle a participé au colloque du samedi 12 mai organisé sur mai 68 par l’Action française à Paris. 

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