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«Les ambiguïtés d’Elisabeth Badinter» ou la rhétorique intellectuelle des islamo-gauchistes

FigaroMadame

Le 8e numéro de “La Revue du crieur”de Mediapart dénonçait «les ambiguïté d’Elisabeth Badinter» et accusait la philosophe d’être «la voix d’un féminisme blanc et puissant». Caroline Valentin voit derrière ces attaques l’idéologie essentialiste et différentialiste d’une certaine gauche radicale.

L’article que la Revue du Crieur de Médiapart consacre dans son dernier numéro à la philosophe Elisabeth Badinter ne présente pas d’intérêt particulier sur le plan du savoir. Lire «Fausse route», «Le conflit, la femme et la mère», «XY, de l’identité masculine» ou «L’un est l’autre», pour ne citer que ceux-là, est une bien meilleure façon d’aborder la pensée de cette grande féministe à la pensée claire et à l’écriture fluide. Mais cet article présente, probablement au corps défendant de son auteur, l’intérêt de démasquer les dérives idéologiques et les subterfuges rhétoriques et intellectuels de l’islamo-gauchisme, dont l’influence reste, en dépit du faible nombre de ses sympathisants, significative – et, surtout, dangereuse, nous y reviendrons.

A titre préliminaire, force est de constater que cet islamo-gauchisme n’assume pas une qualification que ses prises de position (à gauche) et ses accointances (islamiques) illustrent pourtant. Pour preuve, l’article se contente d’ironiser sur la dénonciation qu’en fait Elisabeth Badinter – et tant d’autres – comme d’une «prétendue nébuleuse éparse, bien-pensante et médiatiquement puissante qui nierait la réalité telle qu’elle est et brandirait l’argument de l’islamophobie pour «fermer la bouche»» – l’expression est d’Elisabeth Badinter – «de ceux qui osent critiquer l’islam». Une «prétendue» nébuleuse … Pourtant, la plupart des personnalités s’exprimant dans le cadre de cet article en sont des figures tutélaires très repérables (de même qu’une grande partie du comité de rédaction du Crieur). Christine Delphy est une compagne de route habituelle de l’islamiste Tariq Ramadan et de Houria Bouteldja, porte-parole des «Indigènes de la République» et auteur du pamphlet racialiste, antisémite et homophobe «Les blancs, les juifs et nous» ; l’historienne Valentine Zuber cosigne des tribunes avec Houria Bouteldja, de même bien sûr que Rhokaya Diallo qui en est très proche ; Mona Chollet a publié sur le site des Indigènes de la République. Rien de bien surprenant au demeurant pour une revue publiée par Médiapart, dont le très médiatique fondateur Edwy Plenel revendique sa proximité avec Tariq Ramadan. Et comme de bien entendu, les Inrocks relayent cet article, dans la continuité parfaite de la ligne idéologique qui a conduit ce magazine à publier et stariser Mehdi Meklat alors même que sa rédaction avait connaissance des tombereaux de tweets misogynes, homophobes, antisémites et injurieux que ce dernier déversait depuis des années sur Twitter. A publier Mehdi Meklat… et à mettre récemment en une le chanteur Bertrand Cantat, moins célèbre aujourd’hui pour son art que pour avoir battu à mort sa compagne l’actrice Marie Trintignant – il n’est pas inopportun de le rappeler dans la mesure où nous allons parler de féminisme.

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