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Quelle démocratie promouvoir ? La réponse d’un royaliste.

« Le royalisme pour une vraie démocratie » : c’est le thème du prochain « Banquet Camelot du Roi » du Groupe d’Action Royaliste qui aura lieu au moment même du second tour des élections législatives. Certains ont été surpris par le titre du Banquet, me citant les formules ironiques de Georges Bernanos sur cette fameuse démocratie amnésique de ses propres promesses ou « mère des totalitarismes » comme évoquée dans son discours d’après-guerre à la Sorbonne. Mais il y a sans doute malentendu sur la compréhension de l’intitulé du banquet, et cela tient à la polysémie du terme démocratie et à ses pratiques différentes ou revendiquées par nombre de « démocrates » autoproclamés qui confondent leur opinion avec l’obligation de croire ce qu’ils disent…

Le mot démocratie a une longue histoire et celle-ci n’a pas toujours été heureuse. Née à Athènes sous le nom d’isocratie (« le pouvoir de l’égalité »), la démocratie est, dès ses origines, critiquée et contestée : certains y voient le risque d’une trop grande arrogance de la cité au détriment de toute raison et humilité, et les discours de Périclès (autant que sa violence à l’égard de ceux qui remettaient en cause l’hégémonie d’Athènes sur le monde grec) sont empreints d’une ambiguïté que le témoignage favorable de Thucydide ne dissipe pas entièrement. Maurras y voyait, d’ailleurs, la cause des malheurs d’Athènes et de sa disparition politique au cours du quatrième siècle avant Jésus-Christ.

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