Samedi, un attentat a visé des bus de déplacés près d’Alep. Crédits photo : IBRAHIM YASOUF/AFP
Au moins 126 personnes évacuées de villes prorégime assiégées ont été tuées et des centaines blessées dans un attentat suicide à la camionnette piégée mené samedi contre leur convoi. Parmi les victimes,68 enfants ont perdu la vie. Le bilan de cet attentat qui n’a pas été revendiqué risque encore de s’alourdir vu l’état grave de certains blessés, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources.
L’attaque est survenue dans la localité de Rachidine (nord), où avaient été bloqués des dizaines de bus transportant des personnes évacuées de Foua et Kafraya, des localités loyalistes assiégées par les rebelles dans la province d’Idleb (nord-ouest).
Le processus d’évacuation impliquant des milliers de Syriens de quatre localités assiégées avait été lancé vendredi en vertu d’un accord signé par le Qatar, soutien de la rébellion, et l’Iran, allié du président Bachar al-Assad. L’opération avait été néanmoins bloquée samedi sur la route de Rachidine, les personnes évacuées attendant pendant des heures dans leurs bus en raison de désaccords entre parties adverses. C’est là qu’un kamikaze a fait exploser sa camionnette piégée à côté des 75 bus transportant des civils et des rebelles évacués de Foua et Kafraya.
Le régime syrien a accusé les «groupes terroristes», un terme utilisé par le pouvoir pour désigner rebelles et jihadistes. Mais l’influent groupe rebelle Ahrar al-Cham a nié toute implication des rebelles. «Nous rejetons toutes les accusations mettant en cause l’opposition pour ce crime haineux. Notre rôle était d’assurer la sécurité des civils, pas de les tuer», a assuré Ahrar al-Cham sur Twitter.
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