You are currently viewing Nouvelle-Calédonie: émeutes sociales, politiques ou raciales ?

Nouvelle-Calédonie: émeutes sociales, politiques ou raciales ?

La Nouvelle-Calédonie, territoire français situé dans le Pacifique Sud, possède une histoire complexe. Le passé colonial et les inégalités économiques ont créé des clivages sociaux profonds, souvent centrés sur des questions raciales et identitaires qui ressortent sur le « Caillou » depuis le début des dernières émeutes. Le président Macron part en mission sur ce territoire en proie au chaos depuis plusieurs jours. 200 entreprises y ont été brûlées et anéanties.

Collectivité « sui generis », la Nouvelle-Calédonie est secouée par de violentes émeutes depuis une semaine. Tout a commencé le 15 mai, lorsque l’Assemblée nationale à Paris a adopté un projet de loi réformant les conditions du droit de vote en Nouvelle-Calédonie, élargissant le corps électoral aux métropolitains (communément appelés « Zoreilles »[1]) installés sur le « Caillou » depuis 1998. De facto, ils sont désormais autorisés à participer aux élections provinciales et aux référendums locaux jusqu’ici réservés aux Kanaks et aux Caldoches.

Macron, qui chamboule son agenda, est attendu sur place

Pour les indépendantistes néo-calédoniens, cette réforme représente une menace pour leur influence politique et pourrait compromettre toute possibilité de l’île de prendre en main son destin. L’adoption du texte a déclenché la colère des jeunes Kanaks, qui ont manifesté dans les rues et érigé des barrages, en particulier sur les grands axes de Nouméa, forçant la population à se confiner.

La suite