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Critique cinéma

Par Guilhem de Tarlé

À l’affiche : Boléro

Un film français d’Anne Fontaine, avec Raphaël Personnaz (Maurice Ravel), Emmanuelle Devos (la pianiste Marguerite Long), Jeanne Balibar (la danseuse russe Ida Rubinstein) et Doria Tillier (Misia).

Après Les Innocentes (2016) et Présidents (2021), avec son Boléro Anne Fontaine nous enchante une troisième fois et nous invite à la danse, notamment dans un générique d’ouverture particulièrement exultant.

Magnifique, ce long-métrage ? Non, c’est le Boléro qui est magnifique. Pour moi qui ne suis absolument pas mélomane, qui n’ai aucune culture musicale et ignore la différence entre une symphonie et un concerto, le Boléro de Ravel appartient à la seule demi-douzaine d’œuvres que j’identifie avec un nom et un auteur, comme tel est le cas de l’Ouverture de Tannhäuser de Wagner, Jésus que ma joie demeure de Bachou La Cinquième de Beethoven.

Je regrette d’ailleurs dans cette trop longue réalisation (2h), le trop peu de place laissé au Boléro, en regard, au contraire, d’une présence trop importante accordée à la pianiste Marguerite Long ou à la « muse » Misia, par rapport aux brèves biographiques qui les citent à peine. En revanche, on admire « Le Belvédère », la vraie maison de Ravel à Montfort-L’amaury dans laquelle quelques scènes ont été tournées.

Une bonne soirée à recommander.

Question en guise de conclusion : l’Académie française définit le Boléro comme une « danse espagnole (… dont) on marque le rythme avec des castagnettes ». Connaissez-vous d’autres boléros que celui de Ravel ?… et où sont les castagnettes ?