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Lola : le bal des hypocrites

Par Émile Leroy


Il y a peu, la France découvrait Lola, son visage angélique et son prénom, mais, hélas, pour de bien mauvaises raisons. Assassinée avec une effroyable violence par une immigrée algérienne en situation irrégulière, elle a été retrouvée le vendredi 14 octobre au soir, dans une malle, à même la rue. Comme nombre de nos concitoyens, les militants de l’Action française se sont en conséquence engagés sur l’ensemble du territoire dans une série d’hommages populaires à cette jeune fille, brutalement enlevée à ses parents, ainsi que dans une série d’affichages pour que jamais son nom ne soit oublié. Paris, Bordeaux, Arras, Angers, Strasbourg, Agen et tant d’autres sections ont participé à ces actions.


C’est à Agen que le journal Sud-Ouest a décidé d’attaquer frontalement les militants de l’Action française pour leurs affichages. « Slogans nauséeux » et « raccourci [entre le] terrible fait divers et l’immigration » sont les termes qu’ils utilisent pour qualifier notre démarche solennelle et éprise d’une douleur que nous ne ressentons que trop.

L’opposition municipale et départementale ainsi que certains journalistes crient à la « récupération politique » qui serait, selon eux, contraire à la volonté des parents de la jeune fille.


Mais où étaient ces mêmes militants d’extrême gauche et/ou journalistes lors de la « récupération politique » de l’image du jeune Aylan, échoué sur les plages d’Europe, ou de celle de Georges Floyd, mort lors de son arrestation par la police aux États-Unis ? Ils étaient absents, ne pouvant reprocher à personne une quelconque « récupération politique » puisqu’ils y participaient allègrement, diffusant et médiatisant ces affaires Floyd, Adama et Aylan. Au même moment, l’équipe de France mettait le genou à terre tandis que d’autres levaient le poing pour un Américain et une affaire qui ne concernait pas beaucoup de Français.


Lola, elle, est partout autour de nous. Nous avons tous une sœur, une cousine, une fille qui, chaque jour, attrape son cartable pour aller retrouver ses amis au collège de son quartier. Au fond des yeux de Lola, ce sont nos propres vies que nous retrouvons. Ces vies rompues à l’ordinaire et détruites par ce qui, malheureusement, n’est plus extraordinaire : la barbarie. Voilà donc ce qui nous raccroche, avec une émotion et une tristesse indescriptible, à la chevelure blonde de cet enfant, qui aujourd’hui n’est plus. C’est le visage miné par la tristesse et l’émotion que nous collons nos affiches, ou faisons taire, le temps d’une minute de silence, une foule rassemblée par ce qui nous rapproche de ce drame.


Toutefois, nous ne pouvons pas, par respect pour elle et par espoir pour nos enfants, nous laisser abattre. De quel respect parlent-ils quand ils fustigent ce qui aurait pu empêcher la mort de cet enfant ? Aujourd’hui, ne rien dire ou ne rien faire, c’est accepter l’injonction au silence d’un État qui a failli à protéger ses enfants et qui n’est pas en mesure de l’assumer. La meurtrière de Lola, le violeur de la magistrate de Créteil, l’assaillant de l’Imam Chalghoumi, tous étaient visés par une obligation de quitter le territoire français, lesquelles ne sont que trop rarement appliquées. On nous accuse de faire un lien illégitime entre l’immigration et meurtre de la jeune Lola ? Sa meurtrière était-elle, oui ou non, algérienne et visée par une obligation de quitter le territoire ? Ils connaissaient la réponse, et c’est pourquoi ils vous disent de vous taire, feignant un pseudo « respect pour la famille » quand, dans le même temps, ils défendent des politiques qui ont indiscutablement amené à ces drames.


Le sang français coule, peut-être plus qu’il n’a jamais coulé, hors périodes de guerre. Et quand il coule, ils préfèrent détourner les yeux, avançant un respect dont ils ne font pas preuve quand la victime n’est pas une jeune Française tuée par une immigrée algérienne en situation irrégulière. Les causes de ce massacre sont politiques, les réponses, elles aussi, le sont. Nous n’aurons jamais honte de tout faire pour que les Français ne meurent plus sous les balles et les poignards de leurs chers bandits d’outre- frontière.